Religion : guerre larvée chez les musulmans en plein mois de Ramadan
Alors que les musulmans du monde et du Gabon sont en période de Ramadan, la déchirure semble consommée au sein de la Communauté musulmane (CMG). Si l’imam Benyamin Andjoua Obolo a reçu le soutien unanime de ses pairs le samedi 16 mars 2024, un jour avant le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema aurait porté son choix sur Abdu Razzaq Guy Kambogo, par ailleurs, Secrétaire général du gouvernement de la transition.
Quelle image vile est en train de donner la communauté musulmane du Gabon au reste du monde ! La faute serait, selon certaines sources autorisées, à l’immixtion des politiques dans le processus de désignation de leur leader religieux. Au bras de fer, l’imam Benyamin Andjoua Obolo et Abdu Razzaq Guy Kambogo. Si le premier cité peut se targuer de bénéficier du quitus des membres de la communauté, le second quant à lui serait le choix du Président de la Transition. Sapristi !
Le ramadan sous le signe de la désunion au Gabon ?
C’est le triste spectacle auquel assiste la communauté musulmane qui s’évertue à appeler au calme et à une issue fraternelle comme suggérée dans les sourates du livre saint. Et ce, d’autant plus que cette guéguerre intestine, qui serait alimentée par le politique, avilit le mois béni de ramadan qui commémore la révélation du Coran au prophète Mahomet conformément à la sourate 2, 185. Il s’agit du quatrième des cinq piliers de l’islam.
Scénario ubuesque, tant la décision du Chef de l’exécutif en faveur de Abdu Razzaq Guy Kambogo, aurait selon l’intéressé, été motivée par le décorticage d’un rapport sur le dirigeant sortant. « C’est cela qui l’a amené à décider à ce qu’Abdu Razzaq Guy Kambogo, que je suis, dirige la communauté », a-t-il déclaré. Un imbroglio inouï pour le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) qui avait accordé sa confiance à l’Imam Benyamin Andjoua Obolo, à la faveur d’un congrès souverain. À couteaux tirés, les frères unis en Allah sont appelés à trouver une issue pacifique.
C’est parce qu’Oligui sait que l’Islam est beaucoup plus une idéologie politique de contrôle qu’un chemin pour la spiritualité et la morale qu’il veut envoyer un de ses lieutenant Abdul Razack qui occupe de hauts fonctions auprès du gouvernement influencer et contrôler l’organisation de cette communauté en lieu et place d’Ali Bongo, Ali Akbar et et L’imam très politique Osseini qui ont introduit le ver de la manipulation politique dans l’Islam du Gabon mettant en danger le principe de laïcité qui permet à la religion de ne pas s’immiscer dans la gouvernance politique et le pouvoir politique de ne pas s’immiscer dans la gouvernance religieuse pour favoriser la paix. Les imams ont dit il est temps que l’Islam retourne dans les mosquées. C’est à dire que ses instances dirigeantes soient gouvernées par des religieux, les imams, ou du moins des laïques qui n’assument pas de hautes fonctions influents dans le domaine politique. Les catho ont un chef qui fait partie du clergé, pareil pour les évangéliques et c’est la même chose pour les églises de réveil. Vouloir soumettre l’Islam à l’influence et à la dictature d’un haut responsable politique est un pari dangereux pour notre paix. Cette exception ne doit pas etre encouragé quand on voit les ravages de l’Islam politique ailleurs. A suivre le discours de Abdul Razack, il semble croire que son poste auprès du gouvernement lui donne le droit d’imposer de façon illégitime sa direction à la communauté musulmane.
Abdou Razzak Kambongo il y a eu une élection à laquelle tu as pris part et tu as été battu avec 0 voix au profit d’un imam. Le risque de l’Islamisme radical vient des gens comme vous. L’Islam intègre en son sein une idéologie politique dangereuse. Lorsque cette religion est contrôlée par des personnes qui en même temps ont des ambitions politiques, elle devient un danger a court moyen et long terme. Tu participe au pouvoir politique à un haut niveau dans ton cas avec de hautes responsabilités. La crise actuelle dans la communauté musulmane nait de la place qui a été donnée au détenteur du pouvoir exécutif dans notre pays. Si Ali Bongo et des gens qui ont siégé dans l’exécutif comme Ali Akbar Onanga puis un Osseini très exposé politiquement n’avaient pas pris la tête de la communauté, la crise actuelle ne serait jamais née. L’équilibre dans la gestion de l’Islam au Gabon ne doit plus dépendre de l’influence et du pouvoir des politiques car voici là où ca nous conduit apres la perte du pouvoir par ricochet de l’influence par Ali Bongo sur la scène politique. Laissez les imams gérer la communauté, comme c’est un prêtre qui est chef chez les catho, un pasteur chez chez les protestants évangéliques et un pasteur chez les églises de réveil. On ne veut pas d’un islam aux mains des politiques au Gabon. Stp Oligui cesse d’encourager le control de l’Islam au Gabon par un responsable politique. Les luttes, frustrations et querelles engendrées vont nous conduire au drame de l’extrémisme. Pour prévenir a l’avenir ce que les Bongo ont fait de l’Islam du Gabon, il faut voter une loi au Gabon qui interdit aux hauts responsables politiques d’occuper de hautes fonctions dans les organisations religieuses. On sépare pouvoir exécutif, législatif et judicaire, pour les mêmes raison d’équilibre et de préservation de notre paix, on ne doit pas accepter que pouvoir politique et religieux se mélangent pour préserver notre paix sociale. Abdou Razzak Kambongo en bon disciple d’Ali ne veut pas se soumettre au verdict des urnes auquel il a voulu participer et compte sur Oligui pour l’aider a une prise de pouvoir illégitime a la tête des musulmans. C’est de la sorcellerie. Plusieurs imams se sont déjà exprimés en disant que l’Islam doit retourner dans les mosquées. Pourquoi Oligui qui n’est pas un musulman veut faire contrôler l’Islam par un de ses hommes? Pourquoi Oligui veut continuer à entretenir l’instrumentalisation de l’islam en outil politique.
Le président de la transition est certes croyant mais pas de confession musulmane. Et donc en tant que croyant de la foie chrétienne et craignant le Créateur de l’univers, le président de la transition ne doit pas se permettre de choisir un dirigeant pour la communauté musulmane d’autant plus que il a une appartenance religieuse autre que la religion musulmane. Craignons Dieu