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Projet de Constitution : la CNR dénonce une catégorisation discriminatoire des Gabonais

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La Coalition pour la nouvelle république (CNR), un regroupement de partis politiques proche de l’ancien opposant Jean Ping, a fait une sortie politique le 18 septembre. Occasion pour son porte-parole, Vincent Moulengui Boukosso et ses camarades de prendre position sur le projet de nouvelle Constitution actuellement en discussion au sein du parlement de Transition mué en Assemblée constituante.

La question de la bi-nationalité qui avait déjà divisé l’opinion lors des travaux du Dialogue national inclusif a refait surface au terme de la présentation des grandes lignes du projet de Constitution. En effet, si cette recommandation des commissaires au Dialogue a été écartée dans l’avant-projet de Constitution, en ce qui concerne les nominations à certaines fonctions de la haute administration, l’article 53 de l’avant-projet la reprend pour ce qui est de l’éligibilité au poste de président de la République. De quoi susciter le tollé d’une partie de la classe politique dont la CNR qui fustige une catégorisation des Gabonais. 

Plusieurs cas d’exclusion de la course à la présidentielle 

Lors de son point de presse, la Coalition pour la nouvelle république a énuméré 11 points au titre des « incongruités » contenues dans le projet de Constitution soumis pour avis aux députés et sénateurs. Parmis ceux-ci, la « catégorisation discriminatoire des Gabonais », selon la terminologie choisie. En effet, la coalition des partis politique voit dans cet article 53 le risque d’une « désintégration du tissu social, du socle national, du vivre-ensemble, de l’unité nationale et du sentiment d’appartenance à la nation ». En outre, Vincent Moulengui Boukosso accuse les auteurs de ce texte de « profaner la mémoire des pères fondateurs ». 


Parmi les incongruités soulevées, figure également le fait que le texte reconnaît un statut particulier aux Gabonais de l’étranger, mais les exclut de la course à la présidentielle dès lors qu’ils n’auraient pas résidé au Gabon au cours des trois dernières années précédant l’année de l’élection. Ainsi, la CNR fustige ce sort qui pourrait être appliqué selon elle aux diplomates, aux étudiants mais aussi aux hommes d’affaires et qualifie cette démarche de « grossière aberration et d’incongruité inacceptable ». Allant plus loin, Vincent Moulengui Boukosso pointe l’absurdité de la disposition en soulignant le fait que « des Gabonais de père et de mère Gabonais, de grand-père et de grand-mère Gabonais », ont également conduit le pays dans l’abîme sans que cela ne soit souligné.

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