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Projet de Constitution : Jean Rémy Yama favorable à un retour à la Constitution de 1991

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C’était sa première conférence de presse depuis sa sortie de prison en septembre 2023. En effet, le leader de la société civile, par ailleurs sénateur de la Transition, Jean Rémy Yama avait rendez-vous avec la presse ce 02 octobre 2024. Il était question pour ce dernier de revenir sur sa situation pénale et administrative, mais surtout d’échanger à cœur ouvert avec les professionnels des médias sur les questions d’actualité, en lien avec le projet de nouvelle Constitution.   

C’est un exercice qui s’est tenu en présence de plusieurs de ses camarades de la lutte syndicale. En effet, après un discours de quelques minutes, dans lequel Jean Rémy Yama revient notamment sur « l’absurdité » de la procédure qui a conduit à ses 18 mois d’incarcération, ou encore sur sa quête d’être définitivement blanchi de toutes les procédures qui pèsent contre lui, le leader syndical a, dans la phase des questions – réponses évoqué le sens de son vote négatif lors de l’adoption du rapport sur les amendements du projet de Constitution, qu’il a jugé peu apte à garantir le consensus au sein de la société gabonaise. 

Jean Rémy Yama pour un équilibre des pouvoirs

C’est au détour d’une question en lien avec le projet de Constitution, qui divise actuellement l’opinion, que Jean Rémy Yama a rappelé dans un premier temps qu’il est également en désaccord avec son contenu, mais aussi que les amendements actés dans le rapport ne permettent pas de lever les doutes sur certains points qu’il juge fondamentaux. Parmi ceux-ci, la question de la séparation des pouvoirs. En effet, c’est principalement ce basculement vers un présidentialisme fort qui a motivé le vote du sénateur de la transition. Ainsi, C’est suivant son expérience personnelle d’ancien « détenu arbitraire », que Jean Rémy Yama a jugé de la pertinence de véritablement assurer dans les textes qui fonderont le Gabon de demain une véritable indépendance de la justice. 

« Je tiens à vous rappeler que j’ai été jeté en prison par un président de la République, et c’est de nouveau un président de la République qui m’y a extrait », a martelé l’ancien syndicaliste, qui a indiqué que le texte tel que présenté par l’exécutif, mais aussi les amendements sortis du rapport « n’offrent pas les garanties d’une justice indépendante ». Selon Jean Rémy Yama, « La Constitution est la colonne vertébrale d’un pays ». C’est pourquoi, il a appelé à l’arbitrage du chef de la Transition, afin que le texte définitif qui sortira soit de nature à créer le consensus au sein de la société. 


« Je lance un appel au président de la Transition, le pays est divisé. Les traumatismes des Gabonais sont encore présents », a-t-il indiqué avant de plaider pour un retour au texte de 1991 « Afin de mettre tous les Gabonais d’accord, reprenons la Constitution de 1991, fruit d’un consensus entre l’ensemble des composantes de la société », a martelé Jean Rémy Yama tout en rappelant que « La Constitution et le Code électoral sont la colonne vertébrale d’un pays ». A propos du Code électoral d’ailleurs, l’ancien leader de Dynamique Unitaire a indiqué là aussi que le texte défendu par Hermann Immongault, puis adopté par le parlement comportait des insuffisances mais que promesse a été faite qu’au terme du référendum, une version plus consensuelle serait recherchée en vue des élections générales.  

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Un commentaire

  1. Bonne solution et pourquoi pas à celle de 1960 et 1980 ? On peut tous simplement reculer et chacun peut se moquer des Gabonais avec ce genre de propositions vous ne voulez pas écouté la volonté du peuple, vous êtes parlementaire, il y a eu un débat démocratique vous avez donnez votre point de vue qui n’a pas convaincu vos collègues, vous perdez cette élection au parlement , vous sortez de là pour dire que vous n’êtes pas d’accord, alors la démocratie que vous prétendez défendre c’est quoi la règle de la majorité ? On doit faire comme tu veux et les voix des autres sont antis démocrate? C’est ça les démocrates que vous parlez ? La classe politique gabonais est vraiment immature ils veulent une chose et font le contraire ,. Attendez le référendum pour faire votre campagne et le peuple va trancher arrêtez votre cinéma

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