Présidentielle 2023 : Jean Ping en chantre du boycott ?
Après plusieurs mois de discrétion, le leader de la Coalition pour la nouvelle République, Jean Ping est sorti du silence à l’occasion d’une interview sur les antennes de la chaine d’information en continu France 24 ce 13 juillet 2023. Interrogé sur les candidatures de l’opposition à l’élection présidentielle d’aout prochain, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine a dit ne soutenir aucun candidat sorti des rangs de l’opposition.
Alors que le scrutin présidentiel pointe à l’horizon, beaucoup d’observateurs s’interrogeaient sur le silence assourdissant de l’opposant Jean Ping. C’est désormais fait, le chef de fil de la Coalition pour la nouvelle république (CNR) s’est confié à France 24 et a levé le doute sur ses positions par rapport à la prochaine échéance électorale.
Le leader de la CNR dénonce un simulacre d’élection
Au cours de cet entretien, Jean Ping est revenu sur sa défaite en 2016 qu’il n’a visiblement toujours pas digérée. Selon l’octogénaire, « 2016 n’est pas derrière nous ». Une position qu’il a toujours défendue et qui l’a conduit à créer le CNR afin de fédérer la résistance. Abordant d’ailleurs la prochaine élection présidentielle du 26 aout prochain, l’ancien ministre des Affaires étrangères a dit n’avoir pas l’intention de jouer de rôle actif durant c scrutin qu’il considère comme un « simulacre ». « Je ne suis pas candidat sauf si on se rend compte que cette élection a pour objet de réparer le Gabon », a-t-il indiqué.
Pas d’adoubement des candidats de l’opposition par Jean Ping
Interrogé sur les candidatures de ses anciens soutiens, en l’occurrence, Paulette Missambo et Alexandre Barro Chambrier, celui-ci a estimé qu’ils faisaient fausse route en allant à ce scrutin. Après avoir ironiquement souhaité « bon vent » à ceux qui croient en la « magie » du consensus électoral face à l’actuel locataire du Bord de mer, il a assuré qu’il n’adoubera aucun candidat de l’opposition. Mieux encore, qu’il n’irait pas voter à ces élections générales, au risque de « cautionner une forfaiture ».