Postbank : le remboursement de 10 des 75 milliards de dettes aux épargnants prévu en 2024
Depuis sa mise en liquidation en 2017 après plusieurs années de gestion chaotique, la Postbank traîne un passif presque essentiellement composé de dettes dûes à ses anciens épargnants. Évaluées à 75 milliards de FCFA selon plusieurs sources, ce passif devrait poursuivre son apurement étant donné qu’une ligne budgétaire d’une dizaine de milliards de FCFA a été prévue dans la loi de finances 2024.
Lancée officiellement en 2013 soit un an après sa création, Postbank, filiale de la Poste n’aura finalement tenu que 5 ans. Fortement fragilisée par des détournements massifs de fonds, la banque postale qui avait pourtant été le fruit d’une longue réflexion avant d’obtenir son agrément de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), a mis la clé sous le paillasson, accumulant un passif essentiellement composé de l’épargne de sa clientèle.
Malheureusement pour ces clients, 6 ans après la faillite de cet établissement, c’est à un long parcours du combattant auquel ils sont désormais habitués. Un parcours semé d’embûches, mais qui devrait trouver un début d’épilogue puisque cette année, l’Etat devrait y injecter une dizaine de milliards de FCFA, comme inscrit dans le projet de loi de finances 2024 adoptée par l’Assemblée nationale.
10 milliards de FCFA au titre du remboursement des épargnants de PostBank
Contenue dans le titre 6 relatif aux autres dépenses de l’Etat, notamment celles relatives à la restructuration des entreprises, cette dotation budgétaire de 10 milliards de FCFA au profit des épargnants de PostBank, vient notamment s’ajouter à celle d’Africa N°1, une autre structure de l’Etat dont la mauvaise gestion a conduit à la ruine. S’inscrivant dans la lignée de la consolidation des acquis sociaux, cette dotation devrait sans aucun doute, en soulager plus d’un.
Avec un processus de liquidation qui dure et perdure depuis plus de 6 ans, cette volonté du nouvel exécutif d’apurer une partie de la dette sociale de cette structure symbole de la mauvaise gouvernance sous l’ère Ali Bongo Ondimba, marque un changement de cap quand on sait qu’au cours de l’exercice écoulé, aucun FCFA n’y avait été engagé.