Port-Gentil : un milliard décaissé pour les travaux inexistants sur l’axe Carrefour Lazare-Derrière la SEEG
Décidément le rapport d’exécution budgétaire du deuxième trimestre 2019 élaboré par la Direction du budget et des finances publiques (DGBFip) laisse entrevoir des faits pour le moins effarants en matière de gestion des deniers publics. La preuve avec le décaissement d’un milliard de FCFA dans le cadre de la réhabilitation de la commune de Port-Gentil et plus particulièrement sur l’axe Carrefour Lazare-Derrière la SEEG dont les travaux ne sont que de nom.
C’est un véritable calvaire que vivent les populations du quartier dit Derrière la SEEG dans le 2e arrondissement de la commune de Port-Gentil depuis plusieurs. Et pour cause, le déplacement au sein de ce quartier de la cité pétrolière est rendu difficile par l’état pitoyable de la route et dont les travaux de réhabilitation semblent désormais avoir été rangés au placard.
Des interrogations sur l’arrêt subit des travaux de l’axe Carrefour Lazare-Derrière la SEEG
Si en 2019 les travaux de réhabilitation de cette voie qui mène derrière la station d’eau de la Société d’énergie et d’eau du Gabon avait été lancés, l’entreprise adjudicataire s’est juste limitée à construire une partie des canalisations. Depuis lors les travaux sont au point mort et même les engins ont disparu miraculeusement du paysage. Il faut souligner que durant la période pluvieuse, entre difficulté à se déplacer et insécurité à cause du manque d’éclairage, les populations ne savent pas à quel saint se vouer. Une situation pour le moins intolérable alors que selon les données contenues dans le rapport d’exécution budgétaire du deuxième trimestre 2019, cet axe aurait fait l’objet d’un décaissement d’un milliard de FCFA.
Prévu dans le cadre du programme « Dotation pour dépenses d’utilité publique », cette enveloppe aurait semble-t-il été réorientée sans aucune explication vers le programme « Dotation pour frais d’entretien, d’hébergement et de locations » démontrant que le pouvoir Bongo-PDG considérait ce dossier comme non prioritaire. Face à ce constat, il reviendrait donc au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) de prendre en main ce dossier afin d’y voir clair.