Port-Gentil : l’incivisme entrave la propreté de la ville malgré les efforts de la mairie

À Port-Gentil, les mauvaises habitudes ont décidément la peau dure. En dépit des campagnes de sensibilisation et des mesures mises en place par la mais pour assainir la capitale économique, de nombreux habitants persistent à jeter leurs ordures en pleine journée, bafouant la réglementation et compromettant la salubrité publique.
Une règle simple, constamment violée. Depuis plusieurs mois, la mairie de Port-Gentil a fixé une règle claire : les ordures ménagères doivent être déposées après 17 heures, afin que les équipes de collecte procèdent au ramassage dès 21 heures jusqu’à l’aube. L’objectif est limpide : garder les rues propres et éviter que les tas d’immondices n’enlaidissent les artères de la ville en journée.
Pourtant, malgré les rappels incessants diffusés dans les marchés, à la radio et sur les réseaux sociaux, cette disposition reste largement ignorée. « Il ne passe une heure sans que nous ne surprenions des habitants en flagrant délit », s’indigne Kevin Racine Rogombé, directeur des services techniques municipaux. Femmes, hommes, enfants : les contrevenants se recrutent dans toutes les catégories de la population.
Une lutte à armes inégales
La mairie de Port-Gentil travaille en partenariat avec Gabon Propre Service (GPS), chargé de l’arrière-ville, et Clean Africa, qui couvre le littoral. Mais ces efforts sont sapés par l’incivisme ambiant. Les déchets jetés en pleine journée attirent les nuisibles, dégagent des odeurs insupportables et donnent une image dégradée de la ville.
« Le respect des horaires suffirait à rendre Port-Gentil salubre », martèle la municipalité, qui reconnaît toutefois quelques difficultés logistiques. Mais ces limites ne sauraient justifier le non-respect d’une mesure aussi élémentaire, adoptée pour le bien collectif.
L’incivisme, un frein à la modernisation urbaine
Alors que la capitale économique aspire à se hisser au rang des villes modernes, ses habitants persistent à ignorer les règles les plus simples de la vie en communauté. Cet incivisme endémique traduit une absence de discipline collective et une méconnaissance des enjeux sanitaires.
À l’heure où l’État investit des milliards dans les infrastructures et la modernisation des villes, l’attitude des Port-Gentillais apparaît comme un frein majeur. Maintenir la capitale économique propre ne relève pas uniquement de la mairie : il s’agit d’un devoir citoyen, dont chaque habitant doit se saisir.
Port-Gentil mérite mieux que des trottoirs jonchés d’ordures. Le respect des règles de collecte est un test de civisme. Faute de discipline, c’est toute la communauté qui en paie le prix.
GMT TV