Port-Gentil : les cimetières municipaux à l’abandon
Si la dernière demeure des défunts est considérée comme un lieu devant refléter un caractère apaisant et salubre, le cas du cimetière Lazarette dans le 2ème arrondissement de Port-Gentil semble ne pas obéir à cette image. Et pour cause, de nombreux port-gentillais cités par le site Gabonactu déplorent le manque d’entretien de ce lieu qui est désormais envahi de hautes herbes?
Si les populations de Port-Gentil ont salué unanimement l’opération de lutte contre l’insalubrité lancée par le délégué spécial de Port-Gentil, le Général Pierre Rizigo Rousselot, celle-ci semble n’avoir pas prise en compte certains lieux. C’est notamment le cas des cimetières municipaux qui seraient dans un état de délabrement avancé. Un constat déplorable fait par les familles qui viennent se recueillir auprès de leurs défunts.
Une dernière demeure insalubre
L’exemple patent est sans aucun doute celui du cimetière Lazaret qui pourtant continue de recevoir des inhumations. Entre herbes hautes et installation anarchique des tombes, il est difficile de circuler au sein de ce lieu . « Rien qu’à regarder, c’est devenu le refuge des reptiles de tous genres. L’herbe arrive au niveau des genoux et il est devenu difficile de passer entre les tombes, déjà que les caveaux sont placés en désordre », a expliqué Paul Mbumba, un habitant du quartier Transfo cité par Gabonactu.
La municipalité semble négliger la salubrité de ces espaces, pourtant destinés à représenter le dernier repos de nos défunts..Cette négligence est d’autant plus préoccupante que les cimetières devraient être des lieux de mémoire et de respect. « Normalement, le rôle revient à l’hôtel de ville de mener des actions de lutte contre l’insalubrité, jusque dans les cimetières étant donné que c’est elle qui en a la responsabilité », a indiqué Séverin Angoué Békalé, un riverain.
Lasses de cette situation, certains compatriotes ont échangé avec des agents municipaux en vain. « J’ai beau interpeller la mairie en m’y rendant là-bas personnellement au service technique, personne ne s’est levé pour agir. Ils ne vont pas me dire qu’ils attendent que le délégué vienne pour faire semblant comme ils savent le faire ? ». La municipalité est donc appelée à l’action.