Port-Gentil : l’École supérieure de commerce, un éléphant blanc à 50 milliards de FCFA
Prévu être livré en juin 2023, le chantier de l’École supérieur de commerce de Port-Gentil ne serait toujours pas finalisé, selon des informations relayées ce vendredi 15 septembre par le quotidien L’Union. Une situation qui non seulement pénalise les près de 5 000 apprenants que devait accueillir cet établissement, mais surtout les concussions et l’impunité érigée en mode de gouvernance par le régime Bongo-PDG.
En effet, alors qu’au cours d’une mission de travail dans la cité pétrolière, l’entreprise adjudicataire NC BTP avait donné des assurances à l’ancienne première ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, sur la livraison de l’École supérieur de commerce de Port-Gentil, celle-ci semble n’avoir toujours pas tenu ses engagements. Et pour cause, les port-gentillais peuvent toujours constater que les travaux ne sont toujours pas achevés. « Depuis des années, les travaux sont à l’arrêt sans qu’on sache réellement les raisons. Maintenant qu’il y a un nouveau pouvoir, je pense qu’il est temps de revoir ce dossier », nous a confié un citoyen.
NC BTP au banc des accusés sur le chantier de l’École supérieur de commerce de Port-Gentil
Ainsi, malgré que les bâtiments sont déjà sortis de terre et connaissent un bon état d’avancement, les finitions semblent être bloquées. « Il ressort que plusieurs bâtiments seraient au stade de l’installation de l’électricité. Mais sauf miracle, on voit mal cet établissement, appelé à accueillir à terme 5 000 apprenants, ouvrir ses portes à l’occasion de cette année académique 2023-2024 comme initialement prévu », indique le quotidien L’Union.
Confié au départ à l’entreprise chinoise Sogad BTP, qui avait suspendu les travaux en 2017, ce chantier de l’École supérieur de commerce de Port-Gentil aurait couté, selon certaines sources citées par L’Union, la bagatelle somme de 50 milliards de FCFA. Sauf que l’incompréhension règne sur les raisons de son non-achèvement. Une situation qui devrait dès lors interpeller le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) surtout que récemment, cet organe présidé par le Général Brice Oligui Nguema a décidé de la réactivation de la Task-Force sur la dette intérieure et extérieure.