Port-Gentil : le personnel du CFEP en grève pour plus de 10 ans d’impayés de compléments de salaire
Le mardi 14 novembre 2023 à Port-Gentil, le personnel du Centre de formation et d’enseignements professionnels (CFEP) est entré en grève. Une protestation qui vise à interpeller les autorités de la Transition sur plus de 10 ans d’impayés de compléments de de salaire.
Après un dépôt de préavis effectué par les enseignants en janvier 2023 auprès de leur hiérarchie locale au sujet d’impayés, le personnel du CPEF est entré en grève en juin dernier. Si soucieux de clôturer l’année académique les agents du CPEF ont choisi de suspendre le mouvement à cette période, cette fois ils ne comptent pas lâcher l’affaire avant d’avoir obtenu gain de cause.
Plus de 10 ans d’impayés de compléments de salaire
Le mutisme de la direction du CPEF près d’un an après le dépôt de préavis de grève a indigné le personnel de ce centre. Ils ont donc décidé de reprendre la grève qu’ils avaient suspendue en juin 2023. Le mouvement dénonce la hiérarchie de l’établissement qui ne paierait pas la prime de complément de salaire depuis plusieurs années. Il est question pour eux de susciter l’intérêt des autorités administratives locales mais aussi celles de Libreville notamment le ministre chargé de la formation professionnelle, Camélia Ntoutoume Leclercq.
10 ans, c’est le temps qu’ont passé les enseignants sans percevoir leur prime. « Certains ne l’ont plus perçue depuis 2012. D’autres depuis 2014 », ont souligné les agents du centre de formation en juin dernier. Suite au dépôt de préavis, l’administration a versé une partie de la prime de l’année dernière et depuis plus rien. Ce qui a poussé le personnel qui réclame le paiement de ces 10 années d’arriérés et des vacations à reprendre le mouvement de grève.
La hiérarchie en porte-à-faux ?
C’est en tout cas ce qu’on peut retenir à la suite des explications des agents du CPEF. En effet, le centre professionnel de Port-Gentil serait le seul à ne pas percevoir cette prime qui pourtant est payée par l’Agence nationale de formation et d’enseignement professionnelle aux autres centres du Gabon. Tout comme les vacations perçues par les autres établissements du même type. « Vous vous rendez compte que ça fait pratiquement plus de trois semaines que Libreville a perçu les mêmes vacations. Mais chez nous ici rien » s’est insurgé Joseph Nang, porte-parole du groupe.
Si le personnel du CPEF a choisi d’assurer l’examen du Certificat de formation professionnelle jusqu’à son terme l’an dernier, cette fois il compte bien aller jusqu’au bout de ce combat. Les autorités de tutelle sont donc attendues sur la difficulté de ces agents.
Iris OBANGA