Port-Gentil : en perte de vitesse, Féfé Onanga tente une nouvelle danse du ventre
Décidément, le retournement de veste de certains acteurs politiques au fil des années semble désormais s’accommoder des attaques ad personam pour justifier leur couardise. Le dernier fait en date aura été sans aucun doute la sortie pour le moins incongrue du néo-PDGiste Féfé Onanga qui dans un audio largement diffusé sur les réseaux sociaux s’est vertement attaqué à l’actuel premier ministre Raymond Ndong Sima le tout dans l’optique semble-t-il, de s’ériger en défenseur du Comité pour la transition et restauration des institutions (CTRI).
« Je suis responsable de ce que je dis, pas de ce que tu comprends ». Cet adage bien connu sied bien à l’interprétation faite par l’ancien leader du Mouvement populaire des radicaux (MPR) et ancien bras droit de Jean Ping en 2016 à la suite de l’interview accordée par le premier ministre Raymond Ndong Sima au mensuel Jeune Afrique le 26 juin dernier. Un entretien qui avait permis au chef du gouvernement d’exprimer son ressenti quant à certaines recommandations issues du Dialogue national inclusif.
En effet, de la résolution portant sur la suspension des partis politiques en passant par celle sur le plafonnement de l’âge pour l’éligibilité à la fonction de président de la République, Raymond Ndong Sima avait jugé que ceux-ci relevaient de la démagogie et pourrait être difficilement applicable. Une prise de position claire relevant de la logique sur laquelle a décidé de se jeter celui qui avait tourné le dos à Jean Ping pour se donner corps et âme au président déchu Ali Bongo Ondimba.
Les circonvolutions du vieux Féfé Onanga
Sans aucun état d’âme, il a estimé que cette sortie de l’actuel premier ministre constituait un crime de lèse majesté contre le président de la Transition, le Général Brice Oligui Nguema exigeant d’ailleurs la démission du chef du gouvernement. « Je voudrais seulement que vous démissionniez de ce poste pour nous prouver que ce que vous dites est vrai, il faudrait qu’on vous suive », a lancé Féfé Onanga.
Une incompréhension du vieux briscard de la politique gabonaise pour le moins curieuse alors même que cette analyse du premier ministre relevait du bon sens, car le gouvernement étant en charge de traduire en texte de loi les recommandations dudit dialogue. Pis, cette missive de Raymond Ndong Sima n’était nullement adressée au chef de l’État, ce dernier n’étant pas parti prenante au dialogue, sauf pour Féfé Onanga d’accuser ce dernier d’avoir manipulé les prés de 800 commissaires ayant pris part au DNI.