Pétrole : un nouveau contrat jusqu’en 2042 pour Total Energy au Gabon
Actif au Gabon depuis plus de 90 ans notamment dans l’exploration, la production et la distribution d’hydrocarbures, Total Energy devrait l’être encore quelques années. L’opérateur historique français vient en effet de signer un nouvel avenant avec l’Etat Gabonais. Sans aucune participation de l’Etat, encore moins de la société nationale des hydrocarbures, ce nouvel accord ajoute 25 ans à la concession actuelle, liant désormais les deux parties jusqu’au 30 juin 2042.
La promotion d’une industrie pétrolière autochtone à travers la reprise en main du secteur pétrolier, ne devrait pas se faire sans les opérateurs historiques du pays dont le principal, Total Energy. Présent au Gabon depuis plus de 90 ans sous différentes formes, l’opérateur français qui a réduit sa voilure il y a moins de quatre ans en cédant ses actifs matures non opérés et son historique terminal Cap Lopez à Perenco pour un montant compris entre 290 et 350 millions de dollars, soit plus de 208 milliards de FCFA, vient de parapher un nouveau bail.
Courant jusqu’au 30 juin 2042, ce nouvel avenant conclu avec l’Etat gabonais lui donne droit à des zones d’exploration et d’exploitation onshore et offshore, à l’entièreté des droits sur ces zones au détriment de l’Etat gabonais, le tout sans participation de l’Etat ni de son bras séculier en la matière, Gabon Oil Company (GOC). Un avenant qui souligne du reste, l’absence de partage de production contrairement au CEPP signé avec la majorité des opérateurs pétroliers dont le leader actuel, Perenco.
Une redevance superficiaire fixée à 3500 le km2 en exploration
Avec un impôt sur les sociétés convenu à 55% selon l’article 4 de l’avenant 33, une redevance minière proportionnelle fixée à 12% de la PTD en référence à l’article 2 de l’avenant 33, une redevance superficiaire à 3500 FCFA le km2 en exploration et à un peu moins de 240 000 FCFA le km2 en exploitation, ce nouveau contrat signé entre l’Etat gabonais et l’opérateur français, confirme sa volonté de restructuration d’une part et l’attrait pour le bassin sédimentaire gabonais de l’autre. A noter que ce contrat inclut une obligation de réduction du torchage, qui confirme l’ambition environnementale du pays.