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Pétrole : l’Asie et le Pacifique captent 75 % des exportations gabonaises en 2024

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L’année 2024 s’est révélée contrastée pour le secteur pétrolier gabonais. Selon les données du tableau de bord économique publié par la Direction générale de l’Économie et de la Politique fiscale, la production nationale de brut a progressé de 3,1 % pour atteindre 11,51 millions de tonnes métriques, soit environ 84 millions de barils. Cette performance s’explique notamment par la mise en activité de nouveaux champs, la relance de sites anciens et la modernisation de plusieurs puits existants. Un résultat encourageant malgré un contexte mondial marqué par la guerre en Ukraine, la prudence de l’OPEP+ et des tensions persistantes sur les chaînes d’approvisionnement.

Sur le plan logistique, le secteur a cependant été ébranlé par plusieurs incidents, notamment l’explosion sur la plateforme Becuna et des fuites répétées sur le pipeline d’exportation, entraînant quelques perturbations dans l’acheminement du brut vers le terminal. Ces difficultés n’ont pas empêché le pays de consolider son rôle d’acteur régional, même si les exportations ont très légèrement reculé de 0,1 % pour s’établir à 10,58 millions de tonnes.

L’Asie, moteur des exportations gabonaises

La répartition géographique des débouchés reste dominée par l’Asie et le Pacifique, qui absorbent trois quarts des ventes extérieures du Gabon. Cette région demeure le pilier du commerce pétrolier national, loin devant l’Amérique latine et les Caraïbes (13 %), puis l’Europe (12 %). Le ralentissement de la demande mondiale, notamment en Europe, explique en partie cette concentration vers les marchés asiatiques, plus dynamiques et plus demandeurs de bruts africains.

Côté prix, le marché international a enregistré une baisse modérée des cours pour la deuxième année consécutive. Le Brent s’est établi à 80,76 dollars le baril en moyenne, soit un recul de 2,2 %, tandis que le panier de bruts gabonais s’est légèrement contracté à 79,03 dollars, en baisse de 1,8 %. Malgré cette érosion, les prix sont restés à des niveaux jugés confortables par les opérateurs. Parallèlement, le franc CFA s’est légèrement déprécié face au dollar (-0,04 %), un mouvement jugé marginal, mais qui pourrait influencer les recettes pétrolières libellées en devise américaine.

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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