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Paul Malekou : « le débat sur le non ou le oui au référendum, sur un texte que personne n’a lu ou vu, est incohérent »

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Si l’opinion publique est partagée entre partisans du oui et et ceux du non au prochain référendum portant adoption de la nouvelle Constitution, certains acteurs politiques de premier plan estiment qu’il est impérieux de mettre à plat ces agitations qui plombent les véritables enjeux de l’élaboration de la loi fondamentale. C’est le cas de l’ancien membre de la Cour constitutionnelle Paul Malekou qui, dans une interview accordée à Gabon Media Time ce lundi 26 août 2024, a exprimé son incompréhension au sujet des querelles de clochers autour de ce futur texte alors que les uns et les autres n’ont pas encore eu l’occasion de consulter son contenu. 

Mais qu’est-ce qui fait courir les acteurs politiques et la société civile ces dernières semaines au sujet de la prochaine élection référendaire ? C’est la question qu’on pourrait légitimement se poser au vu de la guerre larvée que se livrent désormais ces derniers avec en toile de fond l’ouverture tous azimuts d’une campagne électorale qui ne dit pas son nom. En effet, il ne se passe plus un seul jour sans que les populations ne soient invitées par les membres du gouvernement, les parlementaires de la Transition, les leaders politiques et même les acteurs de la société à faire le choix du oui ou du non lors du référendum.  

Savoir raison garder selon Paul Malekou

Une bagarre de chiffonniers que ne comprend pas l’ancien ministre d’Etat Paul Malekou qui lors d’un entretien avec Gabon Media Time s’est montré quelque peu critique vis-à-vis de cette bipolarisation du débat politique. « Je considère que c’est un faux débat, dans la mesure où ni les uns ni les autres n’ont le texte du projet de la future loi fondamentale. On a parlé de régime présidentiel, de régime parlementaire et même de régime semi-présidentiel, mais en réalité, on ne sait rien de tout cela. Pour moi, le débat sur le non ou sur le oui par rapport à ce projet de loi fondamentale que personne n’a lu ou vu n’a pas lieu d’être », a relevé le natif de Fougamou dans la province de la Ngounié.

Appelant à la pondération des uns et des autres, mais surtout à la patience, l’ancien Directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (ASECNA) n’a pas manqué de rappeler les fondamentaux qui devrait gouverner dans l’adoption de cette nouvelle Constitution qui tracera la voie vers un nouveau Gabon. « En matière de loi fondamentale, il y a trois principes sur lesquels la loi doit être bâtie. La loi doit être impersonnelle, intemporelle et enfin non discriminatoire. On n’élabore pas une loi fondamentale parce qu’on aime monsieur Malekou et qu’on veut que ce soit lui qui reste ad vitam æternam au pouvoir. La loi fondamentale doit être sacrée et inscrite dans le marbre. », a indiqué Paul Malekou. 

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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