Paris : le Nouveau pacte financier accouche d’une souris
Organisé du 22 au 23 juin dernier à Paris à l’initiative d’Emmanuel Macron, le Nouveau pacte financier mondial avait entre autres missions de paramétrer un nouveau mécanisme pour soutenir les pays du Sud qui préservent la planète malgré les difficultés structurelles. Pourtant, les conclusions finales ne sont faites que de sempiternelles promesses.
Revisiter les accords de Bretton Woods et encourager les efforts consentis par les pays du Sud, deux objectifs clés qui n’ont clairement pas été atteints dans ce sommet de Paris. 48 heures de réflexion infructueuse. Pourtant la quarantaine des présidents ayant répondu présents espéraient des avancées considérables sur le surendettement, la pauvreté et le dérèglement climatique.
Macron en maître enchanteur de vaines promesses ?
C’est ce qui semble se dégager dans l’opinion publique. Sinon comment expliquer qu’au terme de plusieurs mois de préparation un tel sommet ne puisse rien enfanter ? Le président français avait-il besoin de distraire ses populations sous tension contre sa politique ? Autant d’interrogations qui taraudent les esprits des observateurs. Le compromis attendu semble n’être qu’un leurre.
Puisque la lecture du rapport final n’a mentionné aucune mesure visant la refonte du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM). La prétendue nouvelle architecture financière internationale n’est restée qu’au stade des annonces du patron de l’Elysée. Résultat, les participants repartent bredouille. Aucune facilitation des financements pour les pays en développement.
Un nouveau pacte financier sans les États-Unis et la Chine ?
C’est la question qu’il convient de se poser au crépuscule de ce sommet de Paris. Lequel visait une restructuration du monde. Une ambition noble mais illusionniste. Et pour cause, Joe Biden, Chef de l’État de la première puissance mondiale n’y a pas pris part. Aucune une once d’intérêt pour cette assise présentée comme la clé de voûte d’un équilibre du monde.Autre absent de cette grand-messe, le président chinois Xi Jinping.
Partenaire privilégié de l’Afrique depuis des décennies, le patron de l’État détenant le plus de liquidités dans le monde n’a pas été convié. Autant dire que la configuration initiale aurait dû faire tilte chez les présidents africains. Seul lot de consolation, si tant est qu’il y en ait, la somme de 2,5 milliards d’euros octroyée au Sénégal et la restructuration de la dette zambienne