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Oyem : Lambert Nguema Ebang Écroué pour Pédophilie !

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Le monde du football gabonais est une nouvelle fois ébranlé par un scandale d’abus sexuels sur mineurs. Paul Lambert Nguema Ebang Toung, plus connu sous le surnom de « Lumière », un ancien entraîneur de la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT), a été placé en détention provisoire le 13 août dernier. Arrêté la semaine précédente par les autorités locales, il fait face à des accusations graves de pédophilie, d’atteintes aux mœurs et d’entrave à l’action judiciaire.

Selon les informations disponibles, les faits reprochés à Paul Lambert Nguema Ebang impliquent deux garçons qui ont porté plainte contre lui. Ces abus présumés n’auraient pas eu lieu au sein de la fédération, où l’entraîneur avait pourtant effectué des missions auprès de jeunes joueurs, mais plutôt lors de son mandat en tant que secrétaire général de l’Union Sportive de Bitam. Ces allégations ne sont pas nouvelles : elles avaient déjà été révélées dans un article du journal britannique The Guardian en avril 2022.

Récit du pédocriminel dans le football !

À l’époque, Nguema Ebang avait vigoureusement contesté ces accusations, et aucune poursuite judiciaire n’avait été engagée contre lui jusqu’à présent. La FEGAFOOT a réagi promptement en suspendant l’entraîneur à titre conservatoire dès la semaine dernière, démontrant une volonté de coopérer avec les autorités. Cette mesure vise à protéger les jeunes athlètes et à préserver l’intégrité de l’institution, déjà fragilisée par des affaires similaires.

Cette arrestation s’inscrit dans un contexte plus large de scandales qui secouent le football gabonais depuis plusieurs mois. Fin 2024, Patrick Assoumou Eyi, ancien entraîneur des gardiens de l’équipe nationale, avait été arrêté pour viols sur mineurs. Il est accusé d’agressions sexuelles présumées sur des centaines d’enfants, une affaire qui a choqué l’opinion publique et attiré l’attention internationale. En mars 2025, la FIFA a ouvert une enquête approfondie suite à des allégations impliquant plusieurs entraîneurs gabonais dans des abus systématiques sur des mineurs. Ces révélations mettent en lumière un problème endémique au sein des structures sportives du pays, où la vulnérabilité des jeunes talents est exploitée par des figures d’autorité.

Les autorités gabonaises, sous pression de la communauté internationale et des associations de défense des droits de l’enfant, ont promis une enquête rigoureuse et transparente. Des sources proches du dossier indiquent que d’autres plaintes pourraient émerger, potentiellement élargissant le champ des investigations. Pour l’heure, Nguema Ebang reste en détention provisoire à Oyem, en attendant son procès.

Capellogate en marche !

Ce nouveau cas soulève des questions urgentes sur la protection des mineurs dans le sport. Des experts appellent à une réforme profonde des fédérations sportives africaines, incluant des formations obligatoires sur la prévention des abus et des mécanismes de signalement anonymes. La FIFA, de son côté, pourrait imposer des sanctions sévères si les allégations se confirment, risquant de ternir davantage l’image du football gabonais sur la scène mondiale.

Alors que le Gabon aspire à développer son football à l’échelle continentale, ces scandales rappellent l’importance primordiale de l’éthique et de la sécurité. Les victimes, souvent issues de milieux modestes et attirées par le rêve du sport professionnel, méritent justice et soutien. L’affaire Nguema Ebang pourrait marquer un tournant, forçant les instances à agir enfin avec fermeté.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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