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Oprag : imbroglio autour du licenciement de 23 agents !

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Le collectif des agents lésés de l’Office des ports et rades du Gabon (OPRAG) a récemment fait une sortie sur le litige qui l’oppose à la Direction générale de cette entité. Par la voix de son porte-parole, Nathanielle Oyabi, le groupe a dénoncé des licenciements en dehors de tout cadre légal. Une version battue en brèche par la nouvelle Direction générale dirigée depuis septembre 2023 par Martin Boguikouma, qui dénonce des contrats irréguliers, dont le processus de recrutement en vigueur au sein de l’entité ne serait pas arrivé à son terme.  

Le litige qui oppose la Direction générale de l’Oprag au collectif des agents lésés date de 2020. Alors que ces derniers dénoncent des licenciements abusifs, à la suite des contrats à durée indéterminée (CDI) qu’ils disent avoir signés avant le débarquement du directeur général de l’époque, Régis Landry Laccruche Lelabou, la Direction générale tient mordicus sur le caractère irrégulier desdits contrats. Si les membres du collectif sont restés peu actifs depuis la non-conciliation de juin 2020, ils ont relancé les hostilités avec l’arrivée au pouvoir du CTRI, multipliant ainsi des démarches auprès des autorités.

Des positions difficilement conciliables

En effet, il a multiplié ces derniers mois des démarches auprès des plus hautes institutions en tête desquelles la présidence de la République et la Primature, des rencontres ont eu lieu entre les deux parties, notamment à l’initiative du ministère du Travail, sans qu’aucun compromis n’ait pu être trouvé. Il faut dire que ces agents lésés affirment qu’une injonction écrite a été faite par la présidence de la République à la Direction générale de l’Oprag tendant à leur réintégration, ces derniers n’ont jamais obtenu gain de cause. L’administration de l’entité a rétorqué pour sa part n’avait jamais reçu des instructions des plus hautes autorités.

Par ailleurs, ces anciens agents ont soutenu que l’inspecteur du travail de l’époque, Sylvestre Ngouabe avait conclu à la régularité des contrats, d’où sa recommandation faite à la Direction générale de privilégier la voie de la conciliation. Une affirmation battue en brèche par l’équipe dirigeante actuelle, qui soutient que la non-conciliation l’avait finalement emporté. Par ailleurs, le Directeur administratif et du personnel (DAP), Rodrigue Boubata a invité quiconque à prendre attache avec les personnes-ressources de l’époque « qui restent à ce jour disponibles pour apporter un peu de lumière », et que dans tous les cas, « l’Oprag attache du prix au respect des procédures administratives en matière d’embauche et ne saurait se compromettre face aux procédures de recrutement ».

Notons que le collectif a indiqué que deux personnes sont allées jusqu’au procès pour des faits de licenciement abusif et l’ont emporté au terme d’une décision rendue en janvier 2024. Si la Direction générale a reconnu l’existence de cette procédure, elle a toutefois affirmé que ces deux personnes ne font pas partie du collectif, et sont en procès pour des faits différents. Gabon Media Time ayant pris connaissance de l’une des décisions rendues par le Tribunal du Travail de Libreville, a pu constater effectivement que les motifs invoqués font état de licenciement abusif, ce qui corrobore la version du collectif.  

Quoi qu’il en soit, si les membres du collectif que nous avons rencontrés se disent déterminés à aller jusqu’au bout de leur démarche, l’Oprag a quant à elle affirmé qu’elle se réservait le droit de réagir en fonction des démarches qui seront entreprises contre ses intérêts et sa réputation. Un bras de fer qui pourrait peut-être déboucher sur une saga judiciaire, à moins que les plus hautes autorités ne consentent à faciliter la voie d’un compromis qui préserve les intérêts des uns et des autres.

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