ONU : le Gabon vote en faveur d’une trêve humanitaire immédiate à Gaza
La crise qui oppose depuis le 7 octobre dernier l’État d’Israël au territoire palestinien est au coeur des préoccupations de la communauté internationale. Devant les multiples blocages enregistrés au Conseil de sécurité de l’ONU, l’Assemblée générale des Nations unies s’est saisie de la question et a adopté à une large majorité le texte réclamant une trêve immédiate. Un texte en faveur duquel le Gabon a apporté sa voix.
C’est le vendredi 27 octobre dernier que l’Assemblée générale de l’ONU s’est réunie à la faveur d’une session d’urgence sur la crise israélo-palestinienne. La résolution, qui bénéficiait du soutien d’une quarantaine de pays, portait sur « la protection des civils et le respect des obligations juridiques et humanitaires ».
120 votes favorables à la résolution, dont le Gabon
Alors que le Conseil de sécurité a démontré une fois encore son impuissance face au carnage en cours dans la Bande de Gaza, l’Assemblée générale de l’ONU est parvenue à fédérer 120 Etats en faveur d’un texte qui demandait entre autres une « trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue ». Le Gabon, qui a toujours affirmé son attachement à une solution à deux Etats, dans des frontières internationalement reconnues, avec Jérusalem comme capitale des deux parties, a soutenu la résolution.
Cependant, 45 autres se sont abstenus et 14 ont voté contre. Un vote négatif que certains pays justifient par la non mention du Hamas. Américains et britanniques, soutiens inconditionnels de l’Etat d’Israël, se sont opposés au texte, de même que le Guatemala et l’Australie. Si Français et Allemands avaient dès leur départ apporté leur soutien à Israël devant la barbarie perpétrée par le Hamas le 7 octobre, leurs votes ont été à l’image des divisions perceptibles au sein de l’Union européenne sur la question. En effet, alors que la France a soutenu le texte, l’Allemagne s’est pour sa part abstenue.
Notons que si l’Autorité palestinienne et le Hamas se sont félicités de ce vote non contraignant, Israël s’est pour sa part mis dans une colère indescriptible. Une protestation qui faisait déjà suite à une précédente salve d’indignations, face aux inquiétudes formulées par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres au sujet du sort des populations civiles de Gaza. Israël avait alors demandé ni plus ni moins, la démission du patron de l’ONU.