Omboué : le mineur de 15 ans incarcéré pour outrage au Chef de l’État
L’affaire de Sydney Jean-Baptiste Moussavou Kouma, un adolescent, a pris une tournure significative. Le jeune âgé de 15 ans et élève en classe de 3eme a été placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt du Château le vendredi 27 septembre dernier, rapporte notre confrère L’Union. Il a été inculpé pour outrage au Chef de l’État en essuyant son arrière train avec un t-shirt à l’effigie du Gén. Oligui Nguema.
Utiliser un t-shirt à l’effigie du président de la Transition pour se torcher, voilà qui est une idée peu ingénieuse. Pourtant, le jeune élève Sydney Jean-Baptiste Moussavou Kouma s’est adonné à cette pratique de nature à porter atteinte à l’honneur du Président de la transition. Un acte naïf qui n’a pas attiré la clémence du magistrat instructeur qui a décidé de constituer l’outrage au Chef de l’État contre ce bambin peu inspiré.
Le Gén. Oligui Nguema voit rouge !
La vidéo dite de provocation a suscité une forte réaction dans les médias et sur les réseaux sociaux. Entre éclats de rires et indignation, les internautes étaient divisés sur le sort à réserver au mis en cause qui s’était excusé dans une vidéo avec son grand-père, par ailleurs, préfet d’Étimboué. Une démarche qui n’aura pas eu un gros impact sur le jugement du parquet de Port-Gentil.
D’ailleurs, le vendredi 27 septembre 2024, Sydney Jean-Baptiste Moussavou Kouma, a été présenté devant le juge des mineurs du tribunal de première instance de Port-Gentil. Et ce, après plusieurs jours de garde à vue à la Direction générale des recherches (DGR). Selon notre source, le juge d’instruction aurait inculpé le mis en cause sur fondement de l’article 158 du Code pénal gabonais.
Lequel prévoit une peine de cinq ans d’emprisonnement et d’une amende pouvant aller jusqu’à 5 millions de francs pour quiconque se serait rendu coupable d’outrage à la personne du Chef de l’État. En attendant d’être fixé sur son sort, le jeune âgé de 15 ans a été placé sous mandat de dépôt, le vendredi 27 septembre dernier, à la Prison du Château dans la capitale économique du Gabon, Port-Gentil. Cette sévérité judiciaire est une mise en garde vis-à-vis de la jeunesse.