OIF : le Gabon échappe aux sanctions de l’organisation
Après plusieurs mois d’évaluation du climat politique au Gabon à la suite du renversement de l’ordre constitutionnel, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) s’est prononcée en faveur d’un maintien du pays au sein de ses instances. C’est ce qui ressort de la 126e session extraordinaire du Conseil permanent de l’organisation, qui s’est tenue ce 08 février 2024, sous la présidence de sa secrétaire générale, Louise Mushikiwabo.
Contrairement au Commonwealth qui s’est empressé de suspendre le Gabon de ses instances sans tenir compte de certains paramètres liés notamment aux avancées du processus de transition, l’Organisation internationale de la Francophonie s’est donnée jusqu’à cinq mois pour se prononcer. Période au cours de laquelle les représentants de l’organisation se sont rendus à plusieurs reprises à Libreville pour s’enquérir personnellement de la situation.
Le Gabon encouragé à poursuivre le processus inclusif
La rencontre présidée par la patronne de l’OIF s’est tenue en présence du ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye. Lequel a plaidé la cause de son pays, en présentant les avancées du processus de transition en cours. Toute chose qui a permis à l’organisation de consolider ses données, par rapport à la démarche inclusive du processus engagé par les autorités de la Transition.
Après cette présentation du diplomate gabonais, les représentants des Etats membres ont délibéré en faveur du maintien du Gabon au sein des instances de la Francophonie. Une décision qui en réalité n’est pas une surprise puisque déjà en début de semaine, le ministre en charge de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue-Mintsa a reçu des représentants de l’OIF, qui l’ont assurée qu’une décision favorable allait être rendue. Par ailleurs, l’OIF a exhorté Libreville à poursuivre la dynamique inclusive de cette transition.
Notons que la rencontre de ce 08 février fait suite à la dernière Conférence ministérielle de l’OIF, qui s’est tenue au Cameroun. Laquelle a découlé sur la préconisation du maintien d’un contact permanent entre la Secrétaire générale et les autorités des pays membres en transition. C’est dans cette optique que le Conseil permanent de la Francophonie s’est également penché sur le cas de la Guinée-Conakry, qui a connu un coup d’Etat en septembre 2021.