Ogooué Ivindo: l’impact très attendu du groupe australien Fortescue Metals Group
Découvert pour la première fois en 1955 et resté sous-exploité pendant plus de cinquante ans, le gisement de fer de Belinga constitue réellement une nouvelle opportunité pour le Gabon dans sa globalité et l’Ogooué-Ivindo en particulier. Il faut dire que l’impact de ce projet aussi bien pour notre économie que pour le développement de la province est potentiellement immense. Encore faudrait-il que des gardes fous soient mis en place afin de protéger les habitants de diverses manières.
Le projet de minerai de fer de Belinga constitue à n’en pas douter, une opportunité colossale pour le Gabon. Considéré comme l’un des derniers grands gisements au monde jamais exploités avec une teneur en fer qui en est extraite de l’ordre de 64%, ce qui en fait le premier gisement de sa catégorie sur la planète, ce gisement devrait sauf mauvaise surprise, accélérer le développement de la province de l’Ogooué-Ivindo, longtemps marginalisée malgré un potentiel de croissance inestimable du fait de son positionnement géographique et de sa capacité touristique.
Sous le feu des projecteurs ces derniers jours du fait de la visite du président de la Transition, la province avec pour chef lieu Makokou et ses 20 000 habitants, attend désormais de voir ce projet d’importance mondiale, se déployer. Mais pas de n’importe quelle manière. En effet, outre le partenariat gouvernement gabonais, Fortescue et Ivindo Iron qui vise selon les dires, à favoriser le développement sûr et responsable de ce gisement, les populations s’attendent logiquement à ce que ce projet change des vies et plus particulièrement, le visage de la province.
Le potentiel de créer d’importantes opportunités de croissance économique
Il a le potentiel de créer d’importantes opportunités de croissance économique, de développement des infrastructures, d’emplois durables, de formation, de développement des compétences et d’autres avantages durables pour la communauté. Et elle en a besoin. Il ne faudrait donc pas que le déploiement de Fortescue Metals Group se fasse au détriment de l’Ogooué-Ivindo, surtout quand on sait que dans un premier temps, le géant australien prévoit d’y investir 200 millions de dollars pour atteindre son rendement de plus de 2 millions de tonnes de production annuelle. Manquant d’à peu près tout, que ce soit en termes d’hôpitaux ou d’écoles.
Trop souvent coupé du reste du pays du fait d’un axe Ovan-Makokou d’une centaine de kms délaissé depuis 2013 par le gouvernement déchu. La province de l’Ogooué-Ivindo souhaite donc ardemment que le « projet du siècle » comme l’avait appelé l’ancien président gabonais Omar Bongo Ondimba, la tire vers le haut. Fortescue et sa filiale Ivindo Iron, sont donc très attendus, après avoir coupé l’herbe sous le pied de la China Machinery Engineering Corporation. Et pas seulement en termes de politique RSE, qui se limite trop souvent à quelques dons.