Ogooué-Ivindo : cacophonie autour des 7 milliards octroyés à la province par le Gén. Oligui Nguema
Décidément les mauvaises habitudes ont la peau dure au sein de l’administration gabonaise notamment dès qu’il s’agit d’argent. C’est du moins le sentiment qui pourrait se dégager au vu de la cacophonie qui règne actuellement dans la province de l’Ogooué-Ivindo autour de l’enveloppe de 7 milliards de FCFA octroyée par le président de la Transition. Une situation à l’origine du retrait du collège des délégués spéciaux de la province au sein du comité technique de gestion desdits fonds.
En effet, la pomme de la discorde serait consécutive à l’imbroglio autour du choix fait par le Comité de confier la gestion de cette fond au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), pour dit-on une meilleur visibilité, mais aussi le retrait pour le moins curieux de certains projets à l’initiative du comité de pilotage composé des ministres originaires de la province, du gouverneur et des responsables des secteurs éducation, santé, entre autre.
Une gestion par le PNUD qui fait polémique
Concernant d’ailleurs la gestion de l’enveloppe, une source citée par l’Agence gabonaise de presse (AGP) indique que l’option du PNUD comme partenaire était très onéreuse puisque l’organisme exigerait « des frais d’études, des frais d’architecte pour réfectionner une école ». Autre grief avancé par la même source, la durée relativement longue pris pour la mise en œuvre des projets sur le terrain, ce alors que pour le cas par exemple de la réhabilitation des écoles les apprenants ont repris les cours dans des conditions déplorables.
Ainsi, lors d’une réunion qui s’est tenu le 02 octobre dernier, les délégués spéciaux en charge des départements et des communes de la province de l’Ogooué-Ivindo ont demandé purement et simplement au comité de pilotage (COPIL) le maintien des projets identifiés et validés par les populations. « Le PNUD qui gère cette enveloppe doit tout simplement retenir les projets identifiés et validés par les populations », a déclaré la déléguée spéciale en charge de la commune de Makokou, Rita Estelle Milagolo, à l’issue de la rencontre.