Nouvelle Constitution : un mandat présidentiel de 7 ans renouvelable une fois et l’impossibilité de révision
Très attendu par les populations et l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, le projet de nouvelle Constitution devant être adopté lors du futur référendum a été remis officiellement au président de la Transition le Général Brice Clotaire Oligui Nguema ce samedi 31 août 2024. Un texte qui pourrait consacrer notamment l’élection du président de la République pour un mandat de 7 ans renouvelable une fois.
Après des mois de travail, le Comité constitutionnel national présidé par la ministre de la Réforme des institutions Murielle Minkoue épouse Mintsa a procédé officiellement à la remise solennelle du projet de Constitution. Un projet de texte qui selon les membres de cet organe mis en place par le décret n°0191/PT-PR/MRI du 06 mai 2024 répond aux aspirations légitimes du peuple Gabonais avec des aspects novateurs reposant sur les réalités sociopolitiques et culturelles du pays.
De nouvelle disposition sur le président de la République
Ainsi, au cours de son allocution de circonstance, le membre du gouvernement n’a pas manqué de décliner les quelques dispositions comprises dans ce projet de loi fondamentale, notamment en ce qui concerne le Président de la République. En effet, outre le fait que le président « assumera désormais la plénitude du pouvoir exécutif avec, à ses côtés, le vice-président de la République et l’ensemble des membres du gouvernement », le projet de Constitution apporte des changements notables en ce qui concerne son élection.
« Le Président est élu au Scrutin uninominal à deux tours pour un mandat de 7 ans renouvelable une fois. La candidature à cette haute fonction est notamment réservée aux Gabonais nés de parents eux-mêmes nés Gabonais », a indiqué Murielle Minkoue épouse Mintsa. A noter que la future loi fondamentale devrait également consacrer l’impossibilité de révision de la Constitution notamment des dispositions sur le nombre et la durée du mandat présidentiel avec la possibilité de poursuite pour haute trahison le président qui souhaiterait y toucher.
Dans cet exercice, il faudra que le vice président soit élu au suffrage universel direct avec le président. C’est en soit un projet louable mais il reste à déterminer les rôles de chacun dans l’exécutif. Si on consacre un vice président on revient au système américain.