Ndende : 1000 zébus reproducteurs attendus dans le ranch d’AGROPAG
La diversification de l’économie gabonaise passera inéluctablement par des choix stratégiques différents de la part des autorités. Ils devront miser sur des secteurs jusque-là négligés et/ou en perte de vitesse. Des secteurs comme l’élevage. Cela tombe bien puisque le PNDT entend réhabiliter ce secteur avec un objectif clair, atteindre jusqu’à 30000 têtes d’ovins et bovins d’ici 2030. C’est dans cette optique que le gouvernement à travers la Société Agro Pastorale du Gabon (AGROPAG), s’organise pour faire venir avant la fin de cette année 1000 zébus reproducteurs de lait et de viande en provenance du Brésil.
L’intensification de la stratégie de diversification de l’économie, pilier 2 du Plan national de développement pour la transition (PNDT), passera par les hydrocarbures, les mines, la forêt-bois, la pêche et l’aquaculture, le tourisme, l’agriculture mais également l’élevage. Pour arriver au développement de ce secteur, le gouvernement de transition souhaite renforcer la souveraineté alimentaire du Gabon et développer les filières exportatrices. Tout ceci passe par entre autres par la reprise des activités d’élevage dans le département de la Dola à Ndendé au sud du Gabon.
Sur les cendres de la Société Gabonaise d’élevage (SOGADEL), le gouvernement à travers la Société Agro Pastorale du Gabon (AGROPAG) entend s’organiser pour faire venir avant la fin de cette année 1000 zébus reproducteurs de lait et de viande en provenance du Brésil. C’est ce qu’il a annoncé à travers un communiqué ce mercredi 18 septembre, après la visite du premier ministre Raymond Ndong Sima, sur le site en réaménagement de l’ancienne SOGADEL. L’ambition du gouvernement est donc bien réel.
40 jeunes gabonais, vétérinaires, ingénieurs agronomes déjà en formation
Aux côtés des ministres de l’Agriculture, Jonathan Ignoumba et de l’Economie, Mays Mouissi, le chef du gouvernement a d’ailleurs réaffirmé cette volonté « de relancer la production en matière d’élevage », avant de confirmer que 40 jeunes gabonais, vétérinaires, ingénieurs agronomes et autres personnel du domaine poursuivent une formation dans le domaine des techniques d’élevage de ces bovins au Brésil. L’ambition étant de doter le pays d’une section élevage complète qui intègre l’amont et l’aval, avec du personnel qualifié à chaque maillon de la chaîne d’exploitation et de production.
A travers la relance de ce projet sur le site jadis producteur de Sogadel, le gouvernement par l’entremise du ministère de l’Agriculture étend son ambition de sortir de la dépendance vis-à-vis de l’extérieur en matière d’agro alimentaire. Le Gabon qui dépense plus de 400 milliards de FCFA pour l’importation des produits vivriers, entend saisir cette opportunité pour inverser la tendance. A noter que les villes de Ntoum, Oyem et Franceville sont également concernées par ce projet à moyen terme, qui nécessitera des investissements en termes d’infrastructures pour favoriser les économies d’échelle.