Moyen-Ogooué : dépourvus de personnel, l’école et le dispensaire du village Sayo à l’abandon
Le village Sayo, sis dans le Moyen-Ogooué, fait face à de graves difficultés liées à l’absence de personnel dans ses infrastructures essentielles. Dépourvus d’enseignants et de personnel médical, l’école et le dispensaire de la localité sont aujourd’hui à l’abandon. Un mal profond pour les populations qui ne savent plus à quel saint se vouer alors que le train de la restauration les esquive.
En dépit des postes budgétaires mis à la disposition des ministères de l’Education nationale et de la santé, de nombreuses structures à l’intérieur du pays font face à un déficit de personnel. Toute chose qui nuit à l’égal accès à l’éducation et aux soins. Las de cette situation, Serges Etoughe, chef du canton Sam Kita, a lancé un cri d’alarme aux autorités de la Transition pour trouver une solution rapide pour les populations du village Sayo.
Des bâtiments sans personnel
Les infrastructures du village, bien que présentes, sont inutilisées faute de personnel qualifié. L’école, qui devrait accueillir les enfants de la communauté, est fermée en raison de l’absence d’enseignants. « Aujourd’hui, nos enfants apprennent ailleurs parce qu’il n’y a pas d’enseignants. C’est pourquoi l’école est fermée », a déploré Serges Etoughe. Selon le chef du canton Sam Kita, les parents ont été contraints d’expédier leurs enfants vers des localités voisines. Certains à Makouké voire Ndjolé. Le but étant qu’ils puissent poursuivre leur éducation.
Une situation qui engendre des frais et des difficultés logistiques pour les familles locales. La situation n’est pas meilleure du côté du dispensaire. Construit pour répondre aux besoins de santé des habitants de Sayo, il est aujourd’hui inutilisé en raison de l’absence de personnel médical. Le chef du canton a sollicité l’État pour qu’un infirmier soit affecté dans cette structure. « On demande à l’État de nous envoyer un infirmier », a-t-il plaidé. Actuellement, des familles ont même été contraintes de s’installer dans le bâtiment initialement prévu pour héberger le personnel de santé, faute d’utilisation de l’infrastructure.
Les habitants de Sayo espèrent que leur appel trouvera un écho auprès des autorités de la Transition. Le ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, ainsi que son collègue de la Santé, Adrien Mougougou, sont attendus sur la question. Les populations comptent sur eux pour rétablir le fonctionnement de ces infrastructures vitales et assurer l’avenir des enfants ainsi que la santé des habitants de la localité.