Mouang Mbading : « j’ai refusé d’être ministre dans un gouvernement d’esclaves »
Dans un extrait de vidéo devenu viral sur la toile, le premier secrétaire du Mouvement d’émancipation socialiste du peuple (MESP), Jean-Victor Mouang Mbading, a fait part de son ressenti sur l’équipe gouvernementale et son fonctionnement. On apprend que l’ancien candidat à l’élection présidentielle aurait décliné l’offre du CTRI pour éviter d’être esclavagisé.
Comme à son habitude, Jean-Victor Mouang Mbading se distingue par son franc-parler et sa rhétorique profonde, bien que perçue comme nonchalante par certains. Le premier secrétaire du Mouvement d’émancipation socialiste du peuple n’a pas manqué de tancer le gouvernement de la transition et les ambitions du Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema à la tête du pays.
Mouang Mbading, le dernier des mohicans ?
À l’heure où la quasi totalité de la classe politique, fait les yeux doux au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) dirigé par le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, un des leaders incontestés de l’opposition gabonaise semble ne pas vouloir brader son aura pour un poste à responsabilité. C’est en substance ce que Jean-Victor Mouang Mbading a souligné dans une vidéo devenue virale.
Fidèle à sa verve langagière et à son positionnement politique, le premier secrétaire du Mouvement d’émancipation socialiste du peuple a dénoncé un présidententialisme aux allures de monarchie sous l’égide du CTRI. Occasion pour l’intéressé de révéler que « les gens du pouvoir ont voulu me faire ministre. Mais je ne peux pas être ministre dans un gouvernement d’esclaves. Si tu es ministre dans un gouvernement d’esclaves, c’est que tu t’en fous de ton peuple ».
Autant dire qu’il en faudra plus pour faire plier celui qui se dit « opposant depuis la classe de 6ème ». Puisqu’il ne pourrait se frotter au pouvoir que pour « la beauté de la morale ». Loin de la « souveraineté assumée » qui serait, selon lui, en marche avec la rédaction de la nouvelle constitution, Jean-Victor Mouang Mbading a rappelé que « nous faisons la politique pour la liberté du peuple ». Le CTRI appréciera moins cette sortie poignante.
