Mercuriale : bilan mitigé selon les Gabonais
En vue de lutter contre la vie chère, le ministre de l’Économie et des Participations Mays Mouissi avait annoncé le 18 mars dernier l’entrée en vigueur de la nouvelle mercuriale des prix et ce pour une durée de 3 mois. Une mesure qui visait à soulager de nombreux ménages asphyxiés par la cherté des produits de première nécessité. Face à cette situation, Gabon Media Time a tendu le micro aux populations, des avis qui ne convergent pas nécessairement.
La question de la vie chère est loin de trouver son épilogue, puisqu’à ce jour les autorités ne parviennent pas à trouver une formule qui permette d’offrir aux populations un pouvoir d’achat à la mesure du niveau d’inflation. Si le 18 mars dernier le ministère de l’Economie et des participations avait rendu public l’arrêté n°012-24 portant suspension des droits et taxes sur certains biens et services soumis au plafonnement des prix pour une durée de 3 mois, avant une prorogation d’un mois, les effets n’ont décidément pas convaincu tous les Gabonais.
Des mois de baisse des prix , les Gabonais peu satisfaits
Ainsi durant quelques mois les prix des produits de première nécessité avaient été réduits notamment « le prix du litre d’huile de la marque Cuisine’Or de 1100 FCFA à 1000 FCFA, le kilo de cuisses de poulet fixé à 1050 FCFA, le kilo de rognons à 1000 FCFA, les cuisses de poulet Brésil, 1100 FCFA, Ailes de poulet Brésil 1200 FCFA » indiquait le communiqué du ministère de l’Économie et des Participations. Sauf que de la théorie à la pratique le fossé demeure béant, comme l’on d’ailleurs dénoncé des Gabonais interrogés « Je n’ai pas ressenti la baisse des prix, puisque plusieurs magasins ne respectaient pas les prix fixés par les autorités durant cette période » a confié une compatriote.
Même son de cloche pour d’autres. « Les prix n’étaient pas respectés dans les magasins. On aurait souhaité que les autorités compétentes effectuent des descentes à tout moment pour constater le désordre qu’il y avait ». D’autres en revanche ont été soulagés durant cette période à l’instar d’une mère de famille qui a tout de même déploré le manque de contrôle dans les espaces commerciaux « À mon niveau j’ai ressenti la baisse des prix, la seule chose qui n’était pas bien c’était la liste des produits qui était limitée et donc ne donnait pas pas possibilité de bien se ravitailler ».
Rappelons que le gouvernement avait également initié une foire aux poissons qui avait là aussi suscité des critiques, certains estimant que les espèces disponibles ne répondaient pas à leurs attentes.