Manganèse : 1112,7 milliards de FCFA de chiffre d’affaires engrangé entre 2020 et 2022
Dans le sillage des excellents résultats de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du géant français Eramet, l’activité d’exploitation du minerai de manganèse a une fois encore connu en 2022, une hausse de son chiffre d’affaires comme le souligne le tableau de bord de l’économie 2022. En dépit d’un contexte morose marqué par des multiples confinements en Chine, l’activité a vu l’ensemble de ses indicateurs s’accroître permettant d’atteindre au cours de l’année écoulée un chiffre d’affaires de 1112,749 milliards de FCFA. En hausse de près de 50% par rapport à 2020 et de près de 60% par rapport à 2021.
Si la production mondiale d’acier au carbone, principal débouché du manganèse a baissé d’environ 4% en 2022 à 1 855 millions de tonnes (Mt) et la production d’acier en Chine a reculé de 2% en raison du ralentissement du secteur de la construction, cela n’a en rien entamé la bonne tenue de ce secteur à l’échelle nationale, bien au contraire. Avec une production de 10,2 millions de tonnes sur l’année écoulée, le secteur ne s’est jamais aussi bien porté.
La Comilog en tête de file des producteurs de Manganèse
En effet, porté par la bonne tenue des activités de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du géant français Eramet, ce secteur a connu une nouvelle croissance sans précédent qui a conduit à une hausse de 11% des exportations et des ventes à plus de 10 millions de tonnes, permettant logiquement au chiffre d’affaires d’augmenter de près de 60% par rapport à 2021 et près de 50% par rapport à 2020.
Établi à 1112,7 milliards de FCFA en 2022 contre à peine 744,5 milliards de FCFA deux ans plus tôt, ce chiffre d’affaires a été obtenu grâce à la hausse de près de 45% du prix de vente moyen du minerai sur les marchés internationaux et ce, en dépit de la crise énergétique qui a notamment touché l’Amérique du Nord.
Plaçant ce secteur au cœur des enjeux stratégiques à moyen-long terme du Gabon, ces chiffres témoignent de la nécessité pour le gouvernement gabonais de négocier de plus grandes marges de manœuvre auprès des opérateurs miniers. Quand on sait que la quasi-totalité (plus de 95%) de la production est exportée vers l’étranger, il serait peut-être temps de repenser le modèle économique actuel, permettant à l’Etat de négocier une plus grande part.