Malinga: entre déficit d’enseignants, manque de médicaments et état défectueux de la route
Inscrits dans les projets prioritaires pour la période 2020-2023, de nombreux axes routiers n’ont pourtant pas subi la moindre amélioration. Pour leur part, l’état de dégradation des centres médicaux et hôpitaux manquant de tout met davantage à mal le quotidien des populations. Même son de cloche du côté de l’Éducation nationale qui est en proie à de multiples mouvements d’humeur. Un constat funeste, que déplore la sénatrice de la Louetsi Bibaka, Rosine Mawanga.
Face à ce délaissement des plus hautes autorités de la République, les usagers doivent s’armer de courage pour affronter les bourbiers qui jalonnent les voies de l’intérieur du pays et les rendent quasiment impraticables. A cela, les populations doivent conjuguer avec la vétusté des centres médicaux, la pénurie de médicaments et le déficit d’enseignants pour la bonne mise en œuvre du programme scolaire.
En piteux état malgré des emprunts et autres investissements colossaux, le réseau routier gabonais constitue aujourd’hui plus que jamais, le principal défi d’un exécutif qui entend, à travers son plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-2023, « permettre à notre pays, dans les deux ans qui viennent, de rebondir (…) et le mettre sur la voie de la transformation ». Il faut dire qu’avec seulement 20% de routes bitumées et trop peu entretenues, loin derrière un pays comme le Maroc et ses 80% de routes bitumées, le Gabon est encore loin du compte. Même son de cloche dans les secteurs de l’éducation et de la santé qui jonglent entre déficit du personnel et manque du matériel adéquat pour la prise en charge aussi bien des apprenants que des patients.
Pour preuve, le délaissement des voies, centres médicaux et écoles de l’intérieur du pays et pour lesquelles les populations de Malinga se sont plaintes auprès de la sénatrice de la Louetsi Bibaka dans la province de la Ngounié, Rosine Mawanga qui, l’a rapporté au cours d’une interview accordée à nos confrères de Gabon Matin. « Lors de ma dernière tournée, j’ai été interpellée sur certaines situations préoccupantes qui sont légitimes. Notamment, le déficit d’enseignants dans les écoles primaires et au collège d’enseignement secondaire, le sempiternel problème de l’état défectueux des tronçons routiers pour rallier la localité et le manque de médicaments dans les unités sanitaires » a-t-elle déclaré.
En cette période de retour de pluies diluviennes, les populations peinent à se déplacer. Que dire des commerçants et autres conducteurs de grumiers qui doivent patauger dans des bourbiers et ce sous le regard indifférent des autorités, en têtes desquelles, le ministre des Travaux publics, de l’Equipement et des Infrastructures Léon Armel Bounda Balonzi. Lequel avait annoncé la reprise de travaux dans le but d’améliorer le tronçon routier. Pour l’heure, cela n’est qu’un énième coup de com.
Concernant, les centres médicaux et hôpitaux de l’intérieur du pays, l’accès à la santé de base révèle être quasiment impossible. Et pour cause, l’inexistence du plateau technique, le manque de personnel et de moyens roulants sont la cause de la perte de vie de compatriotes faute de structures médicales adéquates permettant de mieux se faire prendre en charge. Que dire de l’éducation nationale où les nombreux déficits sont la cause de la déchéance du niveau scolaire dans un pays où des examens sont organisés après seulement quelques mois de cours et ne rivalisent pas avec d’autres pays de la sous-région?
Toute chose qui devrait interpeller les plus hautes autorités afin qu’elles se penchent également sur ce cas qui fait écho à plusieurs autres situations vécues par les populations de l’intérieur du pays où de nombreux services manquent d’équipements pour prendre en charge comme il se doit ces nombreux compatriotes. Une situation inégalitaire qui contraste avec la volonté de l’égalité des chances prônée par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba.