Gabon: la Maison des avocats à nouveau vandalisée
La crise au barreau du Gabon prend définitivement une tournure inespérée. Après une tentative de cambriolage il y a deux mois, la maison des avocats a été vandalisée dans la nuit de jeudi 18 à vendredi 19 mai 2023 par des individus non identifiés. Une caméra a été endommagée.
Alors que l’atmosphère au sein du Barreau du Gabon est à son plus stade après la décision du Conseil d’État, les actes de vandalisme qui sont perpétrés à la maison des avocats concourent à enfoncer le clou. Si les vandales n’étaient pas parvenus à pénétrer dans les bureaux, cette fois a été la bonne. C’est en tout cas ce qu’a dénoncé un de ses avocats surpris de constater les dégâts ce vendredi 19 mai 2023.
« En arrivant ce matin, j’ai constaté qu’une des caméras ne s’allumait pas », a-t-il indiqué. Non sans se questionner sur l’intention de ces personnes mal intentionnées. « La Maison de l’avocat a encore été vandalisée. Je ne sais pas ce que les gens cherchent là-bas en tentant tout le temps de saboter le dispositif sécuritaire ». Des questions qui taraudent les esprits de l’ensemble des avocats.
Aussi, il est judicieux de préciser qu’avec l’annulation de l’assemblée élective du 6 janvier dernier, l’ordre n’a plus de trésorier. Ainsi, il est impossible de piocher dans le coffre mis en place pour ce type d’incidents. C’est donc individuellement que les avocats doivent réparer les dégâts causés par leurs agresseurs. « Au-delà des frais de réparation des caméras vandalisées, qui paie les charges fixes du barreau ? », se demandent-ils.
Faut-il attendre que le pire arrive pour que Erlyne Antonella Ndembet Damas se saisisse du dossier ? Doit-on porter atteinte à l’intégrité physique d’un avocat pour qu’une enquête soit ouverte ? Le membre du gouvernement ne s’en rend peut-être pas encore mais sa réticence à constater la vacance au Bâtonnat pourrait ouvrir la voie au chaos. Notons que la désignation élective du Bâtonnier intérimaire est impérative au sens de la loi.