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Maganga Moussavou : « les évêques ont manqué une occasion d’unir les Gabonais »

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Les recommandations issues du Dialogue national inclusif (DNI) continuent de susciter de vives critiques au sein de la classe politique. A l’instar de nombreux acteurs de la vie publique, Pierre-Claver Maganga Moussavou, en conférence de presse conjointe le 31 mai dernier avec l’ancien leader d’Alternance 2023, Albert Ondo Ossa, a eu l’occasion de dénoncer lui aussi ce qu’il a qualifié de prélat, parlant du Dialogue national, en pointant notamment la responsabilité des hommes de Dieu.

L’organisation du Dialogue national inclusif avait été confiée par les militaires au pouvoir conjointement au ministère de la Réforme des institutions et aux religieux, dont l’importante présence au sein des différents organes était présentée comme un gage d’impartialité. Cependant, pour Pierre-Claver Maganga Moussavou, leader du Parti social démocrate (PSD), ces derniers ont failli à leur tâche de rassembler les Gabonais. 

Le clergé mis sur la sellette par Maganga Moussavou

Lors de sa conférence de presse, Pierre-Claver Maganga Moussavou n’est pas allé de main morte dans ses critiques vis-à-vis des évêques. En effet, si l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2023 a dit rejeter « les conclusions d’un dialogue national qui n’aura été que monologue, dont les conclusions concoctées par le CTRI ont imposé un prélat qu’il s’est révélé sans âme, sans mordant, sans discernement », selon ses propres termes, Pierre-Claver Maganga Moussavou regrette que les évêques n’ont selon lui pas joué leur rôle.

« Je ne veux pas manquer de respect à nos évêques mais ils ont manqué l’occasion d’unir les Gabonaises et les Gabonais parce que c’est leur mission », a indiqué le chef de fil du Parti social démocrate qui n’a pas manqué au passage de qualifier la suspension des partis politiques « d’ostracisme et de désunion », que les évêques auraient dû selon lui stopper. « S’ils se rendent compte qu’un groupe d’individus exclut un autre groupe, c’est à eux de dire que cela ne correspond pas à leur éthique », a-t-il martelé, avant de proposer la posture que les hommes de Dieu auraient dû défendre « Si l’objectif était de resserrer le nombre de Partis politiques, il conviendrait peut-être qu’ensemble nous édictions les règles du jeu, qui seraient acceptées par tous. Lesquelles auraient institué la disparition des partis qui n’auraient pas atteint les objectifs fixés dans le cadre d’une concertation inclusive », a poursuivi Pierre-Claver Maganga Moussavou.

Rappelons qu’au terme de la publication de la liste des membres du Bureau du Dialogue national inclusif, c’est l’Archevêque Métropolitain de Libreville, Mgr Jean-Patrick Iba-ba qui avait été porté à sa tête. Avec lui, plusieurs autres visages tels que Mgr Jean Bernard Asseko Mve ou encore le Révérend Beni Ngoua Mbina ainsi que des responsables d’autres confessions religieuses à l’instar de la caution musulmane, incarnée par Abdul Razzak Kabongo.  

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