L’Oiseau Rare : « s’il vous plaît monsieur le président, enlevez le couvre-feu »
La problématique du couvre-feu au Gabon ne cesse de faire couler l’encre et la salive, avec en tête, les acteurs les plus impactés par cette mesure sécuritaire. Dernier fait en date, l’artiste gabonais l’Oiseau Rare, qui dans son dernier freestyle sorti le mercredi 21 février, interpelle les autorités de la Transition au sujet du manque à gagner pour le secteur.
Après son mariage coutumier très médiatisé, l’Oiseau Rare a signé son retour en musique avec un freestyle le mercredi 21 février 2024. Si cette sortie est très saluée par les rarissimes et les mélomanes, elle l’est également pour les tenanciers de commerces de nuit. En effet, le Chef de chantier interpelle les plus hautes autorités en tête desquelles, le président de la Transition.
« s’il vous plaît monsieur le président enlevez ça »
C’est avec de belles rimes, vêtu d’un débardeur, d’un short et une casquette à l’enverre, que celui qui est « en avance sur le temps » interpelle le numéro un gabonais. Si d’entrée de jeu, l’Oiseau Rare reconnaît le travail du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) il n’en demeure pas moins que ce dernier lance un plaidoyer face au supplice des professionnels de la nuit.
« Petit à petit le bled ne fait que changer, c’est très bien ça. Opération arracher les milliards c’est très bien ça, le couvre-feu, affaire du couvre feu c’est pas bien ça s’il vous plaît monsieur le président enlevez ça » scande t-il. Une doléance qui relève des difficultés vécues par les artistes qui ne peuvent plus se déployer librement. Car faut-il le souligner, la majorité des marchés et partenariats obtenus par ces derniers s’exécutent de nuit.
Une triste réalité qui dure depuis des mois. Peut-être serait-il judicieux de définir des mesures d’accompagnement pour ces acteurs culturels, qui ne cessent de tirer le diable par la queue au nom des mesures sécuritaires. Espérons que ce cri d’alarme ait l’effet escompté.