Locales 2025 au 6e arrondissement de Libreville : Haresse Kengue réintégrée dans la course

C’est un rebondissement qui illustre à lui seul les fragilités du processus électoral en cours. Retirée sans motif officiel de la liste des candidats aux locales dans le 6e arrondissement, Haresse Kengue a finalement été réintégrée avec ses colistiers. Mais ce retour en lice soulève autant de questions qu’il n’apporte de réponses, tant l’opacité de la décision interroge sur la régularité du scrutin à venir.
Un retrait inexpliqué, une réintégration précipitée. Candidate sous la bannière « HK6 – Le 6e mérite mieux », Haresse Kengue avait vu sa liste rejetée par la CNOCER, sans notification claire. Quelques jours plus tard, après une mobilisation de ses soutiens et un coup d’éclat médiatique, son nom a été réinscrit sur les registres électoraux. « Les choses ne doivent pas fonctionner ainsi. Pourquoi notre liste a-t-elle été retirée ? Et pourquoi avons-nous été réintégrés ? », s’est-elle indignée devant le siège du ministère de l’Intérieur, avenue Jean Ndendé.
Un épisode qui traduit, selon plusieurs observateurs, un manque de transparence dans la gestion des candidatures. À ce jour, aucune communication officielle n’a expliqué les raisons de ce va-et-vient administratif.
La colère transformée en capital politique
La scène, largement relayée sur les réseaux sociaux, a fait de Haresse Kengue un visage désormais connu du grand public. « C’est aussi grâce à vous, à votre énergie collective et à votre solidarité, que ce nom a pu être rétabli dans la liste des candidats », a-t-elle déclaré dans une vidéo adressée à ses soutiens.
En politique, chaque incident peut se muer en opportunité. Dans un arrondissement hétéroclite comme le 6e de Libreville, où se jouent des équilibres cruciaux, la candidate a transformé une injustice en tremplin médiatique. « La force se trouve dans la jeunesse ! », a-t-elle lancé, faisant de son slogan un cri de ralliement.
Un malaise institutionnel persistant
Au-delà du cas individuel, cette affaire met en lumière le déficit de communication des autorités électorales. Le ministère de l’Intérieur, garant de la régularité du processus, est désormais attendu au tournant pour clarifier les critères de validation des listes. Sans explication, ces décisions nourrissent la suspicion et alimentent l’idée d’une gestion chaotique des élections locales et législatives de septembre.
À l’heure où la confiance dans les institutions demeure fragile, l’épisode Harasse Kengue illustre combien la transparence n’est pas un luxe, mais une condition essentielle à la crédibilité du processus électoral.
GMT TV