Libreville : une femme condamnée à 10 ans d’emprisonnement pour traite d’êtres humains
Les sessions criminelles ordinaires se poursuivent à Libreville. Si les plus médiatisées ont jusque-là été celles des « BLA Boys », d’autres cas continuent d’être traités par les autorités judiciaires. C’est le cas d’une ressortissante de l’Afrique de l’Ouest dénommée Doris Gbati N’gname. Après avoir été interpellée il y a 4 ans, ce mardi 18 juin 2024, elle a finalement été condamnée à 10 ans d’emprisonnement dont 6 avec sursis pour traite d’êtres humains et exploitation de jeunes filles mineures.
Les faits se seraient déroulés en 2020 à Libreville au Gabon. Alors qu’elle vaquait à ses occupations Doris Gbati N’gname avait été interpellée par les agents des forces de l’ordre. D’après les juridictions compétentes, cette dernière faisait venir des jeunes filles de plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. Notamment le Bénin, le Nigeria et même le Togo. Une fois sur nos terres, ces dernières devaient travailler afin de rembourser leurs frais de voyage qui étaient payés par la mise en cause.
Trahie par une de ses filles
C’est donc une de ses victimes devenue majeure qui s’est lancée dans cette pratique interdite qui a conduit les autorités vers son bourreau. Arrêté par les services de police Doris N’Gname aurait reconnu ses multiples forfaits avant d’être placée sous mandat de dépôt le 18 décembre 2020 en attendant son jugement. Ainsi, le 18 juin 2024 cette ressortissante de l’Afrique de l’Ouest est passée à la barre. Au terme du procès, la mise en cause a été condamnée à 10 ans de réclusion criminelle dont 6 assortis du sursis.
Cette condamnation remet au goût jour ce phénomène dont personne ne parle clairement. Surtout les victimes qui se cachent par peur d’être renvoyées dans leur pays d’origine ou encore de représailles venant de leur bourreau. Pourtant ce trafic est puni par la loi. Le Gabon a toujours été vu comme un « el dorado » par ces peuples. Et malheureusement beaucoup finissent dans un trafic clandestin. Il serait judicieux que les autorités compétentes se penchent sur cette question afin de mettre un terme à ce trafic d’êtres humains.