Libreville : une détenue libérée deux mois après la fin de sa peine
C’est sans aucun doute l’une des raisons de la surpopulation dans les milieux carcéral du Gabon. En effet, dans le cadre du programme « d’Accès à la Justice des prisonniers en Période de Transition », l’association SOS Prisonniers a concouru récemment pour la remise en liberté d’une compatriote. Cette dernière qui était toujours detenue à la maison d’arrêt pour femme de Libreville deux mois après l’expiration de sa peine, a finalement retrouvé sa liberté il y’a quelques jours.
Encore une détention abusive dans notre pays. Il aura fallu l’intervention de l’association SOS Prisonniers pour que cette compatriote retrouve la liberté. Comment en est-on arrivé là? Que font les services adaptés pour ce genre de cas au palais de justice? A telle enseigne que les droits d’un prisonnier ont une fois encore été piétiné. La jeune dame étant consciente que sa date de sortie a été dépassée est rentrée en contact avec les défenseurs des détenus gabonais. Dans l’optique de faire bouger les choses.
En liberté après deux mois de privation
Selon, le récit relaté par SOS prisonniers sur sa page Facebook, elle a été placée sous mandat de dépôt le 15 mars 2024, par le Parquet de la République pour vol aggravé. Jugée à l’audience de flagrant délit du 25 mars 2024, l’affaire a été vidée le 15 avril 2024. La jeune femme a donc été condamnée à trois mois de prison ferme. Elle aurait donc fini de purger sa peine depuis le 15 juin 2024. Seulement, elle est restée dans les locaux de la maison d’arrêt de Libreville sans explication. C’est donc le lundi 12 août 2024 que les recherches documentaires ont démarré au Tribunal plus précisément au Greffe.
Après la transmission des informations et la vérification des faits, SOS prisonnier a saisi le Procureur de la République afin de lui faire état de cette situation. « Deux jours plus tard, nous rendant au Parquet de la République, nous avons pu obtenir le résultat d’audience et effectuer d’autres formalités. Le jeudi 15 août, dame Claudia M.B. nous informait par appel téléphonique de sa libération la veille en début de soirée, soit le mercredi 14 août ». Cette situation met en lumière la gestion approximative et douteuse des dossiers des détenus par l’administration pénitentiaire et l’administration judiciaire.