Libreville : travaillant comme des esclaves chez des mauritaniens, deux compatriotes perdent la vie
Le mardi 13 février 2024 a été un jour particulièrement tragique qui sera gravé dans la mémoire des habitants du quartier Rio, situé dans le deuxième arrondissement de la Commune de Libreville. Et pour cause, deux jeunes Gabonais auraient trouvé la mort par électrocution au magasin Royal Boucherie où ils étaient employés. Une situation qui interpelle l’inspection du travail sur les conditions de travail de plusieurs compatriotes.
C’est ce que révèlent nos confrères de Gabonactu. En effet, deux Gabonais, aides ouvriers dans un bâtiment en construction, appartenant à des hommes d’affaires mauritaniens, ont été électrocutés par la haute tension jouxtant le magasin, le mardi 13 février dans la soirée. Un incident qui serait survenu alors que les deux jeunes travailleurs exécutaient leurs tâches totalement dépourvus d’équipements de sécurité recommandés sur un chantier, à savoir: les casques, les gants, les paires de sécurité, les lunettes de protection entre autres.
Une charge de travail au–delà du code du travail
Selon les différents témoignages recueillis sur les lieux de l’incident , il était 19 heures quand le drame est survenu alors que les deux jeunes ouvriers travaillaient au 2ème étage de l’édifice en travaux. « Il y a un fer qui est tombé sur un câble de haute tension. En voulant retirer le fer voici comment le courant le touche, l’autre qui était derrière a voulu secourir son ami et c’est en ce moment que les deux ont été projetés jusqu’au sol, et sont morts sur le champ» a rapporté un témoin de la scène. Une situation qui a d’ailleurs entraîné une coupure d’électricité dans cette partie de la capitale.
Face à ce drame qui a coûté la vie à ces deux compatriotes, les populations du quartier Rio sont rentrées dans une colère noire et ont décidé d’en découdre avec les propriétaires du chantier. N’eut n’était l’intervention des forces de polices, le pire ce serait sans doute produit, car les habitants dénoncaient les conditions de travail inhumaines dans lesquelles les employés de ces Mauritaniens travaillent. Selon certaines indiscrétions, les propriétaires exigent aux ouvriers de travailler de 07 heures à 21 heures, pourtant la mairie aurait sommé ces Mauritaniens de ce fameux bâtiment d’arrêter les travaux. Une décision qu’il aurait décidé d’ignorer royalement.