Libreville : nouvelle grève de la faim du collectif des élèves-professeurs exclus de l’ENS
Un collectif d’élèves-professeurs de l’Ecole normale supérieure a entamé une grève de la faim devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur, à quelques pas de la présidence de la République, le mardi 16 juillet 2024. Selon des informations parvenues à la rédaction de Gabon Média Time, ces derniers protestent contre une exclusion qu’ils jugent « abusive » remontant à 2020 et 2021. Leur action vise donc à attirer l’attention des autorités de la Transition notamment le général-président, Brice Clotaire Oligui Nguema, sur leur situation.
Exclusion pour travail insuffisant pour les uns, conseil de discipline faisant fi de toute la législation en vigueur pour les autres, ces étudiants estiment avoir été exclus abusivement. Convaincus de l’injustice de leur situation, ils n’ont cessé de clamer leur droit à la réintégration. Depuis quatre ans, ils tentent de faire entendre leur voix auprès du ministère de tutelle, resté jusqu’ici silencieux.
Déterminés à obtenir justice
Profitant du changement de régime, ces étudiants ont décidé de remettre au goût du jour leur exclusion abusive dans l’espoir d’obtenir enfin justice. « Cette nouvelle grève de la faim représente pour eux une ultime tentative de faire bouger les lignes en leur faveur. Nous avons décidé aujourd’hui de faire une nouvelle grève de la faim parce que nous sommes fatigués », a indiqué un des membres du collectif.
Depuis 2020, en plus d’une première grève de la faim de 4 mois, ces étudiants ont lancé de nombreuses démarches pour la résolution de cette difficulté. Ils se sont notamment rapprochés des autorités de l’ENS sortantes, du nouveau recteur et du ministère de l’Enseignement supérieur, en vain. « Malgré toutes les démarches que nous avons faites, le ministre n’a jamais daigné nous recevoir », a précisé le même gréviste. La situation reste tendue, et les grévistes ne comptent pas baisser les bras tant que leurs voix ne sont pas entendues et que des solutions justes et durables ne sont pas trouvées.
Courage à vous ! C’est le même scénario pour les élèves professeurs de cette année. Exclusion pour travail insuffisant et pourtant on pouvait leur accorder un redoublement même sans bourse. Que le Président de la Transition jette un regard bienveillant sur cette affaire.