Libreville : l’insalubrité et l’incivisme toujours aussi présent

Plusieurs mois après les nombreuses initiatives pilotées par le délégué spécial en charge de la commune de Libreville, Adrien Nguema Mba, afin d’embellir la capitale gabonaise, le constat demeure sans appel. Les immondices continuent de s’amonceler dans les artères de la ville, tandis que les mauvaises habitudes des populations persistent. Une situation qui pousse à se demander si Libreville retrouvera un jour son image d’antan ?
Libreville compte six arrondissements, mais à travers ses différents quartiers, le décor est le même, tristesse et désolation. Impossible d’y circuler sans croiser des tas d’ordures à chaque carrefour, souvent déversées à même le sol, parfois éparpillées par des malades mentaux. Un spectacle désolant qui ternit l’image de la capitale politique du pays. Pourtant, plusieurs mesures avaient été adoptées, notamment l’opération de restauration de l’ordre urbain, la mise en place de la brigade municipale de lutte contre l’insalubrité ou encore l’adoption d’un nouveau schéma directeur de collecte des déchets.
Plusieurs mesures, zéro résultat
Ces initiatives, censées transformer le visage de la capitale et encourager des comportements éco responsables, semblent aujourd’hui avoir peu d’effet. Les rues de Libreville restent encombrées de détritus, les odeurs nauséabondes se mêlent aux eaux usées stagnantes, et les canalisations, pour la plupart bouchées, aggravent la situation. Les bacs à ordures débordent, les déchets ménagers ne sont pas triés et l’on y retrouve pêle-mêle détritus, restes alimentaires et branches d’arbres.
Récemment encore, plusieurs occupants anarchiques de l’espace communal ont été déguerpis. Mais à peine quelques semaines plus tard, ces zones sont de nouveau occupées par des commerçants, preuve du manque de suivi et de discipline. Face à cette réalité, difficile de ne pas s’interroger sur la responsabilité collective.
Un problème de mentalité collective
L’insalubrité et l’incivisme semblent s’être profondément enracinés dans les habitudes des populations, rendant inefficaces les efforts des autorités. Dans un pays de 2,5 millions d’habitants, comment expliquer qu’il soit aussi difficile d’imposer une rigueur environnementale minimale ? Plus que jamais, il est urgent de restaurer véritablement l’ordre et la propreté dans la commune de Libreville, non seulement par des actions ponctuelles, mais surtout par une éducation citoyenne durable et des sanctions exemplaires.
GMT TV