Libreville : le nouveau bâtiment du CHUL dépourvu de commodités
Si la perception de l’hôpital public au Gabon est plutôt négative, c’est bien pour une raison. Entre le fonctionnement et l’organisation qui laisse à désirer, malgré la bonne volonté des autorités de redonner une bonne image de ce secteur, les dysfonctionnements décriés persistent. Comme le déplore une source anonyme, partie très récemment rendre visite à un proche hospitalisé au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), le nouveau bâtiment abritant pourtant plusieurs services dont la gynécologie, et les urgences semblent dépourvue de toutes les commodités.
Présenté comme une structure de pointe, le CHUL pourtant doté d’un budget de fonctionnement de 9 milliards en 2020 fait toujours face à de nombreux dysfonctionnements. En effet, selon une source proche, les patients hospitalisés au Chul ne jouiraient pas du confort auquel ils pourraient prétendre. C’est le cas notamment du service gastro, ou on dénote plusieurs manquements « J’arrive à l’heure des visites toutes les réceptions sont vides, il n’y a personne pour te renseigner. Ma mère est hospitalisée au service gastro, je suis rentrée dans n’importe quelle salle jusqu’à ce que je trouve sa chambre seule» a déploré notre source.
Si le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) a mis un numéro vert à disposition des patients pour dénoncer les cas de mauvais accueil du personnel. Il en faut bien plus pour améliorer la qualité de la prise en charge des malades dans cet établissement de santé public. « Si tu viens avec un malade et que la réception est vide comment faire? Dans la chambre de ma mère il n’ y a pas de clim, on demande à chaque personne hospitalisée d’apporter son ventilateur ». Incroyable qu’un aussi grand hôpital soit dans une telle agonie. Un tel environnement ne pourrait favoriser la guérison des patients.
Le CHUL vitrine de l’agonie du système de santé au Gabon
Avec un budget de fonctionnement arrêté à 9 milliards de FCFA en 2020 , des maux persistants comme le manque d’équipements , les ruptures incessantes en oxygène souvent décriées. Pour faire un scanner ou une IRM, les patients sont obligés de se tourner vers les structures privées, notamment la clinique du Dr.Chambrier. Il faut bien plus qu’un numéro vert pour remettre cet établissement de santé sur les rails.
Le ministre de la santé devrait véritablement se pencher sur la situation du CHUL, situation qui met à mal non seulement le bien-être des populations qui fréquentent cet hôpital, mais aussi plombe considérablement le fonctionnement du Centre hospitalier universitaire de Libreville.