Libreville : le Gén. Rapontchombo impuissant face à l’incivisme des populations ?
Dans les premiers jours qui ont suivi sa prise de fonction, le délégué spécial en charge de la commune de Libreville, le Général Judes Ibrahim Rapontchombo s’est attelé à ramener l’ordre et la discipline au sein de l’institution. Si cette opération semble à portée de main, ramener les usagers au civisme dans la gestion des détritus et autres ordures ménagères paraît plus coriace.
Le Général Judes Ibrahim Rapontchombo viendra-t-il à bout des comportements inciviques de nombreux compatriotes ? Si l’édile de la commune de Libreville est récemment sorti de sa réserve pour interpeller les librevillois sur la nécessité de réviser leurs comportements, peut-être faudrait-il passer à la vitesse supérieure en réprimant durement tout acte visant à saper les efforts consentis par les entreprises en charge de la collecte des ordures.
Persistance des actes inciviques malgré les mises en garde du Gén. Ibrahim Rapontchombo
Non-respect des horaires de dépôt des ordures ménagères, transformation d’espaces publics en dépotoirs, engorgement des voies d’évacuation des eaux pluviales, abandon de tas de ferrailles sur le domaine public, occupations anarchiques des espaces publics, bref. Malgré la nomination d’un militaire à la tête de l’Hôtel de ville de Libreville, l’autorité de l’Etat continue d’être bravée. Et ce n’est sans doute pas le rappel à l’ordre du nouvel homme fort de la commune de Libreville le 13 décembre dernier, qui a permis d’améliorer les comportements.
En effet, trois semaines après la sortie publique du Général Judes Ibrahim Rapontchombo, appelant ses administrés à assainir leurs devantures, un tour de ville de la capitale suffit pour s’apercevoir que rien n’est appliqué. Il en est de même pour la transformation des espaces publics en dépotoirs, où là encore, l’indiscipline continue de sévir. Et ce alors même que la municipalité, fortement déployée sur le terrain ces derniers temps, fait preuve d’exemplarité. Toute chose qui remet sur la table la question des mesures coercitives visant à imposer l’ordre et la discipline dans ce domaine.
De la nécessité d’oeuvrer à la mise en place de brigades vertes
Alors que le pays est résolument engagé dans un processus de transformation des mentalités, celui-ci devrait passer par une action résolue des autorités dans la lutte contre les actes d’incivisme sous toutes leurs formes. Si lors de sa visite au Rwanda en octobre dernier, le chef de l’Etat, le Gén. Brice Clotaire Oligui Nguema à salué la discipline de ce peuple, peut-être serait-il temps que les autorités gabonaises s’inspirent de ses réussites en matière de lutte contre l’insalubrité.
En effet, si Kigali caracole en tête des villes les plus propres du continent, c’est entre autres grâce à son arsenal juridique répressif, qui se veut dissuasif pour les populations, mais aussi à la tolérance zéro appliquée face au moindre acte d’incivisme constaté. Alors que la ville de Libreville vient de voter un budget prévisionnel de plus de 26 milliards et demi de FCFA pour l’exercice 2024, la lutte contre l’insalubrité, érigée en priorité par l’édile, nécessite qu’une part importante de cette enveloppe soit affectée à la mise en place d’une brigade mobile aux compétences étendues, dotée d’une probité morale sans faille, et d’une cellule pédagogique afin d’informer les populations au quotidien.
Il faut simplement commencer à taxer des amandes à la population. Comme en Guinée Équatoriale. On met la police municipale dans les rues puis celui qu’on attrape on le saisit et il va payer une amandes après avoir bien sûr ramasser toute la saleté qui se trouve à proximité