Législatives 2025 : 30 femmes élues, 8 de plus que lors de la 13ᵉ législature

La reconfiguration de l’Assemblée nationale, tant attendue depuis le lancement du processus électoral, est désormais effective. Au terme du second tour des législatives tenu le 11 octobre 2025, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), formation politique portée par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, a confirmé son hégémonie. Le parti présidentiel s’impose largement avec 102 sièges, loin devant le Parti démocratique gabonais (PDG), qui en décroche 16. Dans cette recomposition politique, la représentation féminine se distingue également, soit 30 femmes qui ont d’ores et déjà été élues, sur un total de 145 sièges, soit 8 de plus que lors de la 13ᵉ législature.

Bien que le processus ne soit pas totalement achevé, avec encore quatre sièges à pourvoir, le nombre de femmes élues marque déjà une progression notable. Cette avancée s’explique par la volonté affichée du parti présidentiel d’accorder davantage de place aux femmes lors des investitures. Sur les 30 élues actuelles, 24 siègent sous la bannière de l’UDB, dont 11 élues dès le premier tour et 13 au second. Le PDG en compte 5, tandis qu’Albertine Maganga Moussavou du Parti social-démocrate complète la liste. Une dynamique qui témoigne d’un renouvellement progressif, mais encore timide, de la classe politique féminine.

Encore loin de la parité

Malgré cette avancée, la parité reste un objectif lointain, avec seulement 20 % de représentantes. La nouvelle Assemblée nationale demeure largement dominée par les hommes. Une situation qui pourrait peu évoluer, les quatre sièges restants ne suffisant pas à inverser la tendance. Parmi eux figure notamment celui de la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, dont le scrutin a été annulé dans le premier arrondissement de Ntoum.

Il faut toutefois souligner l’arrivée de nouveaux visages parmi les élues, notamment Laurence Ndong, victorieuse au premier siège du Komo-Kango, Brigitte Onkanowa, ministre de la Défense élue à la Sébé-Brikolo, ou encore Gninga Chaning Zenaba et Marie Paulette Parfaite Amouyeme. Leur présence illustre une volonté affirmée de féminiser la sphère politique et de renforcer la représentativité au sein du Parlement.