Gabon : Luc Bengone Nsi accuse le PDG de légaliser des partis pour fragiliser l’opposition
Profitant de son passage à l’émission le Canapé rouge de Gabon Media Time le lundi 1er mai dernier, le Président du Mouvement de redressement national (MORENA) Luc Bengone Nsi est longuement revenu sur la légalisation tous azimuts des partis par le ministère de l’Intérieur. Des agissements qui selon l’opposant seraient orchestrés par le Parti démocratique gabonais (PDG) pour fragiliser l’opposition gabonaise.
C’est un nouveau pavé dans la mare jeté par l’opposant historique au régime PDG lors de son passage à l’émission Le Canapé rouge. En effet, si dans l’opinion, la publication de la liste des partis existant au Gabon soit plus de 100 formations politiques suscite des interrogations, pour Luc Bengone Nsi cette prolifération est un complot ourdi par le pouvoir.
Selon le leader du MORENA, ces légalisations pour le moins curieuses initiées par le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha, ce à la veille des échéances électorales, n’ont pour but que de fragiliser l’opposition. « Ils ont réussi à fragiliser ce monde sur tous les plans. On a institué une concurrence permanente qui pour moi n’a pas de sens »,a-t-il lancé.
Une légalisation de partis pour fragiliser l’opposition
Ainsi, pour sortir de ce cycle Luc Bengone Nsi a émis comme hypothèse la culture du patriotisme. « C’est ce qui aurait pu amener les Gabonais à ne pas avoir plusieurs partis politiques parce que nous devons défendre une cause: c’est l’indépendance réelle de ce pays. Nous devons mener un combat pour l’appropriation de notre pays, pour le gérer, pour le développer pour le bien des générations futures », a estimé le président du Mouvement de redressement national.
Selon la liste actualisée du ministère de l’Intérieur datée du lundi 6 février, le nombre de partis politiques légalement reconnus au Gabon est de 101, dont 85 se réclament de l’opposition au sein de laquelle certains dénoncent pourtant une « légalisation massive » intervenue ces six derniers mois, en prélude aux prochaines élections. Un fait qui corroborerait la position de Luc Bengone Nsi et qui pourrait laisser suggérer que le parti au pouvoir utilise la légalisation massive comme une variable d’ajustement lors des différents rendez-vous politiques impliquant majorité et opposition.