Laetitia Mebaley : « Le Gabon n’a pas besoin d’une jeunesse politisée »

Dans un message percutant diffusé sur les réseaux sociaux, Laetitia Mebaley a lancé un appel au ressaisissement à l’endroit de la jeunesse de son pays. Selon la communicante, le Gabon ne se construira pas sur une génération obsédée par la politique, mais sur des bâtisseurs économiques prêts à innover et à créer des emplois. Cette déclaration, qui risque de faire grincer des dents, révèle les défis du développement national et invite à une réflexion profonde sur les priorités de la nation.

« Le Gabon n’a pas besoin d’une jeunesse politisée, mais d’une jeunesse bâtisseuse », affirme Laetitia Mebaley dès les premières lignes de son intervention. La communicante assume pleinement son rôle de « rabat-joie », sachant que ses propos ne plairont pas à tous. Affirme-t-elle, l’erreur fondamentale réside dans la croyance répandue parmi les jeunes que la politique représente l’unique voie de réussite. « Notre pays ne se construira pas, il ne se développera pas, si la majorité de nos jeunes continuent de croire que la politique est l’unique voie de réussite », insiste-t-elle.

Appel à la lucidité pour l’intérêt du Gabon !

La communicante ne nie pas la nécessité d’un renouvellement de la classe politique. Au contraire, elle plaide pour une préparation sérieuse des futurs dirigeants. « Oui, nous avons besoin d’un renouvellement de la classe politique. Oui, nous devons préparer une nouvelle génération de dirigeants. Mais la politique n’est pas une improvisation », explique-t-elle. Selon Laetitia Mebaley, l’entrée en politique ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut avoir un parcours structuré notamment un engagement dans le milieu associatif, plaidoyer, mentoring et actions citoyennes. 

Ces expériences permettent d’acquérir des outils, des compétences intellectuelles et stratégiques essentiels. Laetitia Mebaley y martèle plusieurs points clés. « Être jeune ne suffit pas. Être diplômé ne suffit pas. Savoir bien parler ne suffit pas. », précise-t-elle. Aussi, soutient-elle, la politique, est un processus exigeant du temps, de la rigueur et une préparation minutieuse. Sans cela, les aspirations politiques risquent de rester superficielles et inefficaces.

Au-delà de ces considérations, la communicante oriente son discours vers l’économie, qu’elle considère comme le pilier du développement. « Notre pays a un besoin vital de bâtisseurs économiques : des jeunes, des femmes, des hommes qui entreprennent, qui innovent, qui créent des emplois, qui relèvent l’économie », déclare-t-elle. Ainsi, sans ces acteurs, il n’y aura pas de développement durable. Les leaders politiques sont nécessaires, mais les entrepreneurs le sont davantage pour assurer une croissance inclusive et pérenne.

Panorama d’une orientation guidée par l’appât du gain !

Cette prise de position de Laëtitia Mebaley semble vise un double objectif clair. Interpeller et changer de paradigme. Et ce, à l’heure où la jeunesse gabonaise, souvent confrontée au chômage et à la précarité, se tourne vers la politique comme un moyen d’ascension sociale. Elle invite ainsi à opérer des choix en phase avec un développement stable. Cela implique donc de privilégier l’innovation et l’entrepreneuriat pour bâtir un Gabon prospère. 

Son message, symbolisé par des emojis comme le drapeau gabonais et des outils de travail, résonne comme un appel à l’action concrète. Il va sans dire que ces mots forts de sens et de portée de Laetitia Mebaley soulignent l’urgence d’une jeunesse diversifiée dans ses ambitions. Si la politique reste un domaine noble, c’est l’économie qui portera le pays vers l’avenir. Reste à voir si cet appel sera entendu et transformé en initiatives concrètes par les autorités et les jeunes eux-mêmes.