JIP 2024 : l’égal accès aux infrastructures un outil d’apaisement du climat social
Chaque année, le 21 septembre, la Journée internationale de la paix est l’occasion de réfléchir aux moyens de renforcer la cohésion sociale et de promouvoir la justice dans le monde. Au-delà des conflits armés, la paix passe aussi par la réduction des tensions quotidiennes au sein des communautés. Parmi les principaux facteurs de stabilité sociale, l’égal accès aux infrastructures joue un rôle déterminant. L’absence de services de base, tels que l’eau potable, les équipements scolaires ou les infrastructures urbaines, peut rapidement dégénérer en conflits ouverts entre les citoyens.
Dans de nombreux pays du monde, y compris au Gabon, les mouvements sociaux tels que les grèves, les marches, les sit-in et autres mouvements d’humeur prennent souvent racine dans des frustrations liées à un accès insuffisant ou inégal aux infrastructures essentielles. Routes impraticables, hôpitaux sous-équipés, écoles vétustes, et accès limité à l’eau potable ou à l’électricité sont autant de réalités auxquelles une grande partie de la population, notamment dans les zones rurales, est confrontée. Ces manques créent un sentiment d’abandon et d’injustice chez les populations qui se sentent marginalisées.
Un égal accès aux infrastructures facteur de paix
Lorsque les besoins fondamentaux tels que la santé, l’éducation et les services publics ne sont pas comblés, il devient difficile de maintenir un climat social apaisé. Dans les quartiers précaires, l’absence d’infrastructures de base, comme des centres de loisirs ou des routes praticables, marginalise davantage la population, surtout les jeunes. Privés d’activités structurées, ils sont plus exposés à la délinquance, alimentant un climat d’insécurité et faisant de ces quartiers des foyers de violence.
Aussi, dans plusieurs quartiers, le manque d’accès régulier à l’eau potable provoque des tensions croissantes autour des rares pompes publiques, entraînant des altercations parfois violentes. Cette inégalité d’accès à une ressource vitale fragilise la paix sociale et révèle les frustrations des populations marginalisées tout comme dans le domaine de l’éducation, les inégalités d’accès aux infrastructures scolaires exacerbent les tensions. Le manque de tables-bancs pousse les élèves à se disputer des places, générant des conflits et un sentiment d’injustice. Toute chose qui participe au développement de la violence en milieu scolaire.
Garantir un accès égal et équitable aux infrastructures de base est crucial pour apaiser les tensions sociales. La construction de nouvelles installations d’eau potable, l’amélioration des équipements scolaires et le développement d’infrastructures de loisirs pour les jeunes peuvent favoriser la paix. Les autorités de la Transition, dans le cas du Gabon, doivent donc adopter des politiques inclusives pour réduire les disparités, en s’assurant que les infrastructures améliorées ne se concentrent pas uniquement disponibles pour les plus nantis où installées dans les zones urbaines, mais aussi dans les périphéries et les zones rurales.