Insalubrité: quid de la redevance ordures ménagères payée à la SEEG ?
Imputée sur la consommation finale en électricité de tout contribuable gabonais, la redevance ordures ménagères (ROM) génère depuis 3 ans des entrées conséquentes à l’État pour la gestion des ordures. Pourtant, face aux tas d’immondices dans les quartiers, les populations se questionnent sur l’orientation donnée à ces fonds.
Il vous est certainement arrivé de constater en dessous de votre ticket électricité délivré par les services de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) que 7% du montant payé correspond à la ROM. Cette redevance appliquée depuis 2019 est donc déduite de la facture. La consommation finale est donc limitée à la part restante après le retrait de ces montants qui paraissent dérisoires.
Pourtant, ce sont près de 20 milliards FCFA qui ont été payés par le contribuable depuis l’introduction de cette redevance insidieuse. Au moment où le Grand Libreville est transformé en poubelle géante, il est peut-être temps de se questionner sur l’orientation donnée à cette manne financière capable à elle seule de définitivement régler le problème de l’insalubrité. L’esthétique et les enjeux environnementaux semblent aux oubliettes.
Faut-il continuer de soutirer de l’argent au contribuable pour une tâche non exécutée ? Jadis réputée pour sa splendide apparence qui la rendait attractive, la capitale politique du Gabon n’est plus que l’ombre d’elle-même. Les communes voisines d’Akanda, Ntoum, Owendo et Kango ne sont pas en reste. Pour bon nombre de riverains, « cette redevance n’était qu’une niche pour se remplir les poches ». Reste à savoir si l’État saura donner des explications plausibles.