Insalubrité : quand la rébellion des populations entrave les efforts de la municipalité
Depuis sa nomination à la tête de la mairie de Libreville, le délégué spécial, Général Judes Ibrahim Rapontchombo s’attèle à redonner à la commune son éclat d’antan. Et pour ce faire, il a pris un certain nombre de mesures qui malheureusement ne sont pas respectées par les populations. Une rébellion qui réduit souvent les efforts municipaux dans la lutte contre l’insalubrité.
A Awendjé, dans le 5e arrondissement de Libreville, la mairie de Libreville a posé une pancarte interdisant de jeter les ordures à l’entrée de la Cité Damas après avoir nettoyé la zone. En moins de 24 heures, les ordures jonchaient de nouveau cette artère fréquentée. Un exemple parmi tant d’autres dans la capitale gabonaise, qui fait face à des défis majeurs en matière de salubrité publique, du fait en partie de l’incivisme des populations.
Le général Rapontchombo face à la résistance des populations
Les défis auxquels est confrontée la mairie de Libreville dans le cadre de la restauration de la dignité de cette ville sont nombreux. Parmi ceux-ci, le refus des commerçants de quitter les trottoirs, le non-respect des horaires de collecte des déchets, la transformation des carrefours en dépotoirs, la transformation du domaine public en atelier de réparation de véhicules, ou encore l’engorgement des voies d’évacuation des eaux pluviales.
Face à ces défis, la municipalité a multiplié les initiatives de sensibilisation et les rappels à l’ordre. Cependant, ces efforts se heurtent à une résistance persistante de la part des habitants de Libreville. L’incivisme semble avoir pris le dessus sur l’autorité de l’Etat. Toute chose qui devrait interpeller le général Judes Ibrahim Rapontchombo sur la nécessité de mettre en œuvre des mesures plus coercitives afin de définitivement imposer l’ordre et la discipline sur le domaine public.