Haut Commissariat de la République : Michel Essonghe, Eyeghe Ndong et Cie au chômage !
Maintenu au lendemain du coup d’État perpétré par les Forces armées gabonaises (FAG) réunies au sein du Comité pour la transition et la restitution des institutions (CTRI) le Haut Commissariat Général de la République n’aura pas résisté longtemps au tsunami qui emporte depuis peu les thuriféraires du régime Bongo-PDG. C’est du moins ce qu’on peut retenir après le communiqué n°22 du CTRI annonçant la dissolution pure et simple de cet organe.
Créé en septembre 2021, cet organe qui avait pour mission d’assister le président de la République dans l’évaluation, le suivi, la mise en œuvre de son action politique vient de connaître une fin pour le moins sans surprise. Et pour cause, la décision de sa dissolution rendue publique par le porte-parole du CTRI le Lieutenant-Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi procède de la volonté des autorités de se débarrasser ces organes, considérés comme des « coquilles vides » qui alourdissaient le budget de l’État.
Plusieurs affidés du PDG au chômage après la dissolution du Haut commissariat de la République
« Dans le cadre de sa quête permanente de réduction du train de vie de l’État, le Comité pour la transition et la restitution des institutions a décidé ce jour 23 octobre 2023 de la dissolution du Haut Commissariat Général de la République », a indiqué le porte-parole du CRTI. Une décision forte qui concourra sans aucun doute à réduire les charges de l’État au moment où le pays est en voie de redressement de son économie.
Une décision qui aura pour conséquence de mettre quasiment à la retraite plusieurs personnalités politiques de l’ancien régime Bongo-PDG, à l’instar de Michel Essonghe, Jean Eyeghe Ndong, Léon Nzouba, Estelle Ondo, Frédéric Massavala ou encore Maxime Ondimba. Il faut d’ailleurs souligner que cette mesure intervient quelques jours après l’annonce du président de la Transition, le Général de brigade Brice Oligui Nguema « de renoncer à son traitement de président de la République, en ne conservant que son traitement de Commandant en chef de la Garde républicaine ».
Rappelons que le Haut Commissariat de la République était rattaché au président de la République à qui les membres rendaient directement compte. C’est un organe qui assistait le président de la République dans l’évaluation, le suivi, la mise en œuvre de son action politique. À ce titre, il était chargé entre autres d’engager, dans le cadre des prérogatives reçues du Président de la République, les missions de suivi, d’observation et de relais de son action politique ; d’interagir avec les institutions politiques et les acteurs de la vie publique sur la stabilité et les modalités de démocratiques.