Google traduction : toujours aucune langue gabonaise introduite parmi les 31 nouveaux dialectes
La filiale de la société Alphabet, a rendu public le 27 juin 2024 la liste des 110 nouvelles langues ajoutées à son service de traduction dont 31 langues sont parlées en Afrique. Une avancée remarquable qui facilitera l’utilisation de Google Traduction à travers le monde et sur le continent. Seulement, parmi la trentaines de dialectes africains retenues aucun ne provient ou n’est utilisé au Gabon. Une omission assurément relative à l’absence de sources écrites.
Dès sa nouvelle mise à jour, le 27 juin 2024, le logiciel du géant américain offre dès à présent une pluralité de services à ses utilisateurs. Parmi elles, la possibilité de traduire des textes dans plus de 110 nouvelles langues « Ces nouvelles langues représentent plus de 614 millions de locuteurs, et vont permettre à environ 8% de la population mondiale d’effectuer des traductions ». Au sein de cette liste figurent 31 langues africaines. D’après Google, ces dernières désignent 200 millions de locuteurs sur le continent.
Pas de langues parlées au Gabon
Les 31 nouvelles langues africaines répertoriées sur Google Traduction sont le Fon, le Wolof, l’Afar, le Baoulé, le Bemba, le Luo, le Nko, le Soso, le Swati, le Rundi, le Tiv, le Tumbuka, le Ga, L’Acholi, le Kiga, l’Alur, le Kikongo, le Kituba, Ndau, le Dombé, le Nuer, le Dinka, le Ndebele, le Tswana, le Créole, Le Kanouri, le Fulani ainsi que 2 versions du Tamazight d’Afrique du Nord. Des langues qui rejoignent le Twi ,l’Ewe, le Bambara et le Lingala inscrites en 2022. Si cette avancée majeure est saluée par tous à travers le monde et le continent. Il n’en demeure pas moins qu’aucune de ces dialectes n’est utilisée en Afrique centrale. Notamment au Gabon.
Un manque qui met en évidence les carences que notre pays enregistre en matière de vulgarisation de nos langues vernaculaires. En effet, il n’existe aucune plateforme qui permette à un individu d’apprendre sa langue maternelle, les dialectes parlés au Gabon ne sont pas enseignés dans les écoles, il n’existe aucun dictionnaire qui fournit pour chacune des langues utilisées au Gabon une définition, une explication ou encore une correspondance. Il faut également souligner que notre pays n’a aucune langue nationale. Aucune ressource écrite n’est mise à la disposition des populations, pourtant le Gabon compte près d’une cinquantaine de dialectes.
C’est sans aucun doute ces facteurs qui auraient empêché Google traduction de lever les barrières linguistiques. Une initiative qui aurait permis de rendre aussi les contenus audiovisuels accessibles à certaines populations par le sous-titrage par exemple. Pourtant, il existe des sites d’information en swahili, en haoussa et même en Wolof pourquoi pas en Fang, en Ynzebi ou en Ykota? Il est temps que les usages oraux prennent fin. Reste donc aux autorités de la transition de se pencher sur la question.