Gomez Agou : « L’économie gabonaise est dans une phase de transition à l’image du pays »
Ce vendredi 10 novembre 2023, le représentant résident du Fonds monétaire internationale (FMI), Gomez Agou, a animé une conférence de presse axée sur le rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne intitulé « Une éclaircie à l’horizon ? ». Profitant de cette occasion, ce dernier n’a pas manqué d’évoquer la question de la situation de l’économie du Gabon qui selon lui serait en phase de transition.
En effet, au cours de cette rencontre, le représentant résident du Fonds monétaire international est longuement revenu sur la situation macroéconomique de l’Afrique subsaharienne. Il a souligné que la zone a connu de belles embellies malgré une reprise timide de la croissance. Gomez Agou a également relevé que l’inflation tend peu à peu à ralentir ainsi que les prêts qui commencent à se stabiliser.
Des perspectives encourageantes pour l’économie gabonaise
Toutefois, le FMI a exprimé ses craintes du fait de nombreux risques qui courent sur les économies des pays d’Afrique subsaharienne, notamment la pénurie de financement, l’inflation toujours élevée, les divergences économiques. « La zone se porte un tout petit peu bien, mais il y a encore des risques importants. Et, le rôle du FMI est de dire aux pays africains qu’il y a une lueur d’espoir qui commence à poindre au bout du tunnel économiquement. Il faut travailler en prenant les bonnes politiques économiques, monétaires et budgétaires, afin d’épaissir cette lumière et d’assurer que les nuages qui sont toujours présents rapidement puissent s’élucider », a-t-il indiqué.
En outre, concernant le cas spécifique du Gabon, le représentant résident du Fonds monétaire international s’est voulu rassurant quant à la poursuite du programme entamé avec l’institution financière, ce malgré le coup d’État perpétré le 30 août dernier par les Forces armées gabonaises (FAG). « L’économie gabonaise actuelle est dans une phase de transition à l’image du pays. Il y a un programme du FMI qui est en place. Ce programme a accumulé un retard excessif. Et donc, les nouvelles autorités en place prennent le temps de comprendre la situation économique du pays et ensuite de voir ce qu’il faudra faire par la suite », a-t-il indiqué.