GIMAC : un collectif d’agents dénonce une gestion ségrégationniste
Le climat social au sein du Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (GIMAC) ne serait plus en odeur d’apaisement et pourrait impacter durablement le bon fonctionnement au sein de cet établissement. Et pour cause, dans une correspondance datée du 25 mars 2024 un collectif d’agents a dénoncé un climat de plus en plus délétère alimenté par des actes de discrimination, d’injustices basés sur la nationalité.
Selon l’hebdomadaire d’information et d’analyse L’Aube dans sa parution n°414 du mardi 02 avril 2024, cette montée de tension trouverait son origine dans l’attitude pour le moins désinvolte du directeur général, le Camerounais Valentin Mbozo qui serait passé maître dans la discrimination et des actes peu orthodoxes aux allures xénophobes. Une attitude qui aurait des conséquences sur le rendement des agents.
La gestion de Valentin Mbozo au GIMAC décriée
Au nombre des griefs faits au responsable de cet établissement proposant des offres de services de monétique intégrale, les agents citent entre autres « la discrimination dans l’octroi des formations et dans la distribution des missions, le manque de collaboration avec les expatriés, la mauvaise répartition des taches, etc… ». Ainsi, le personnel expatrié du GIMAC a l’impression d’être inutile et surtout victime de mépris de la part de Valentin Mbozo.
Preuve de ce management au ras des pâquerettes et teinté de xénophobie, le directeur général afficherait une préférence pour ses frères camerounais, en faisant passer les autres pour des moins que rien. « Il y a l’agent Nana Marc, de nationalité camerounaise, licencié depuis juillet 2015 mais qui continue à travailler allègrement comme si de rien n’était. Pis, le départ à la retraite du CDAF, depuis le 20 février 2024, non acté jusqu’à présent », relate l’hebdomadaire L’Aube.
Comble de l’incurie, Valentin Mbozo exercerait son mandat en toute illégalité sur le plan contractuel. En effet, ce dernier serait sans contrat depuis 2020 et aurait atteint la limite d’âge depuis deux ans. C’est donc face à l’ensemble de ces griefs que ces agents de GIMAC, ont interpellé le président du Comité de direction, tous les membres dudit comité, les ministres des Finances de la CEMAC « afin que des solutions idoines soient trouvées dans l’intérêt supérieur du GIMAC ».
Gabon Media Time a cherché en vain à entrer en contact avec le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale dont sont membres d’office les établissements financiers des pays membres de la CEMAC. L’organe ne dispose ni d’un site internet fonctionnel ni de réseaux sociaux encore moins d’un numéro d’appel téléphonique. Une évolution dans l’omerta qui devrait interpeller le président du conseil des ministres des Finances de la Zone, Mays Mouissi.